C’est le branle-bas de combat du côté de l’hôtel de Brienne depuis que l’Egypte a annoncé son intention de se doter de 24 chasseurs bombardiers. Une commande qui devrait être payée rubis sur l’ongle par l’Arabie Saoudite. Depuis, le ministère de la Défense français racle les fonds de ses tiroirs à la recherche des noms de possibles intermédiaires qui pourraient convaincre les Egyptiens d’opter pour l’avion Rafale qui a du mal à se vendre à l’international. A l’Elysée, on prend cette affaire très au sérieux, et François Hollande aurait même demandé à ses ministres de ne pas émettre la moindre critique contre le régime du maréchal autoproclamé Abdelfattah Al Sissi, D’ailleurs, le président de la république et son ministre de la Défense multiplient les réunions avec les responsables du Groupe Dassault pour faire une offre alléchante aux militaires égyptiens. Les avions Rafale qui devraient être proposés au Caire comprendront plusieurs nouveautés comme les évolutions logicielles, l’amélioration de l’interface homme-machine, notamment au niveau de la saisie des coordonnées géographiques, d’une meilleure prise en compte des illusions sensorielles par l’intégration d’un réticule attitude ou encore de l’ajout d’une alarme qui permettra de ne pas dépasser l’énergie maximale des freins de l’avion en phase de décollage. Une mise à niveau qui aurait été rendue nécessaire par l’entrée en concurrence avec le Rafale du chasseur russe Soukhoï 35, mis en service en 2012. D’ailleurs, Jean-Yves Le Drian devrait retourner en Egypte pour rencontrer son homologue égyptien, qu’il avait déjà rencontré une première fois en septembre. En contrepartie d’un éventuel achat de la Rafale, les Egyptiens auraient demandé aux Français de fermer les yeux sur leur intervention militaire en Libye, qui devient de plus en plus embarrassante pour la communauté internationale.
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