Alors qu’il vient à peine de boucler deux années comme ambassadeur de la république française à Rabat, Charles Fries est en train de vivre l’un des moments les plus difficiles de sa longue carrière. La succession des bourdes françaises à l’égard du royaume chérifien pèsent aujourd’hui fortement sur les relations entre les deux pays. « Jamais, les services consulaires et diplomatiques français au Maroc n’ont été à ce point mis à l’épreuve », affirme un ancien ambassadeur français, qui a gardé de solides liens d’amitiés à Rabat. La convocation par la Justice hexagonale du patron de DST, Abdellatif Hammouchi et l’agression contre le général Abdelaziz Bennani ont assombri le ciel déjà lourd des relations franco-marocaines. « Depuis l’arrivée de François Hollande aux affaires, les couacs avec Rabat se succèdent et l’impression qui se dégage depuis un bon moment, c’est qu’entre Rabat et Paris, c’est parti pour une longue fâcherie », révèle un ministre marocain. D’ailleurs, l’ambassadeur Charles Fries est quasiment « au chômage » puisque peu de responsables français visitent le Maroc et peu de responsables marocains lui rendent visite à la chancellerie. A ce propos, Maghreb-intelligence a appris qu’un branle-bas de combat est engagé par le personnel de l’ambassade pour inviter le maximum de personnalités marocaines de haut rang à la fête nationale le 14 juillet, d’autant plus qu’elle pourrait être la dernière pour Charles Fries dans son poste au Maroc.
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