Depuis l’hospitalisation en France au Val de Grâce, du général de corps d’armée Abdelaziz Bennani, de multiples versions circulent sur son état de santé et sur et la manière dont il a été débarqué du haut commandement de l’armée marocaine. Des sources bien informées à Rabat ont affirmé à Maghreb-intelligence, que l’inspecteur général des Forces Armées Royales et commandant de la Zone Sud aurait été victime d’un AVC « mineur » quelques jours avant le voyage du roi Mohammed VI en Tunisie. Le général Bennani aurait préféré, d’après nos sources, se faire soigner chez lui à la maison et se faire suivre par le colonel Moustaghfir du service de cardiologie de l’hôpital militaire Mohammed V à Rabat. Son absence prolongée de son bureau à l’Etat-major aurait été fortement remarquée et a commencé à alimenter certains rumeurs, d’autant plus qu’aucun de ses proches collaborateurs n’aurait été mis au courant de sa situation.
Cela dit, l’information du « malaise cardiaque » de l’homme le plus influent de l’armée marocaine ne tarda pas à arriver au cabinet royal, qui aurait ordonné que le général Bennani soit transporté d’urgence en France et accompagné par le chef du service de neurologie à l’hôpital militaire, le colonel-major Ouhhabi. Quelques jours après, soit le 13 juin, le roi Mohammed VI reçoit le général de Corps d’armée Bouchaïb Arroub et le nomme à la place d’Abdelaziz Bennani. La célérité avec laquelle s’est passée la succession ne laissait aucun doute. Il fallait parer au plus urgent en occupant un poste très sensible et qui n’aurait pas pu rester vacant pendant longtemps.
Mais en plus du général lui-même, cette hospitalisation en deux temps a fait une autre victime. Il s’agit du médecin-colonel Moustaghfir qui aurait été relevé de ses fonction à l’hôpital militaire de Rabat et remplacé par le médecin-colonel Chaib. Ce limogeage serait dû, selon les informations dont nous disposons, aux conditions dans lesquelles le général Abdelaziz Bennani aurait « médicalement traité chez lui » dans un premier temps.
Si l’on ajoute à toutes ces péripéties, la tonalité assez tiède du cuminique royal qui ne s’est pas longuement attardé, come le veut la tradition, sur les qualités du général Abdelaziz Bennani, on n’est pas loin d’imaginer que l’arrivée du général Bouchaïb Arroub à la tête des FAR est indéniablement le fait d’un limogeage de son prédécesseur qui aurait fêté ses 79 ans en septembre prochain.
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