Décidément, rien ne va plus entre les deux patrons du football marocain. Depuis des semaines, le torchon brûle entre Ali Fassi-Fihri, président…
de la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) et Moncef Belkhayat, son ministre de tutelle. La première passe d’armes entre les deux hommes, supposés gérer ensemble le football marocain, eut lieu lors de la rocambolesque affaire de la super coupe de football. La rencontre au sommet entre le champion en titre et le détenteur de la Coupe du Trône qui devait se tenir le 23 janvier dernier a été purement et simplement annulée à la dernière minute sans aucune autre forme de procès par un Ali Fassi-Fihri vexé par les multiples sorties médiatiques de Moncef Belkhayat.
Fassi-Fihri envoie paître son ministre
Une autre brouille vient envenimer encore plus les relations entre les deux hommes. Le dernier incident est survenu à la reprise de la Botola après la trêve hivernale. A l’affiche, il y avait le choc opposant le Kawkab de Marrakech au Wydad de Casablanca, jugé par les organisateurs et par les services de sécurité comme un « match à risque». De surcroit, il s’avère que Mohammed VI séjournait à Marrakech en ce moment. C’est justement cet argument que le ministre a voulu utiliser pour demander au téléphone à Fassi-Fihri d’annuler la rencontre. Ce dernier lui rétorqua qu’il n’en était pas question, et que ce genre de décisions ne relevait pas des prérogatives du ministère de la Jeunesse et des sports, mais de celles de l’instance fédérale. Sur quoi, Ali Fassi-Fihri raccrocha tout aussi sec son téléphone.
Une guerre qui ne date pas d’hier
A signaler que cette guerre, que se livrent les deux responsables, ne date pas d’hier. Elle a été déclenchée par les déclarations faites à la presse par Moncef Belkhayat à propos du choix du futur entraîneur de l’équipe nationale de football. Déclarations jugées inopportunes par un président de la FRMF jaloux de ses compétences.