Dans les salons de Tunis, l’on ne parle plus désormais que des ambitions naissantes du chef du gouvernement Mehdi Jomaâ. Ce dernier- qui jouit d’une bonne popularité auprès des jeunes et des classes urbaines du pays- ne penserait plus qu’à embrasser un destin national. Il aurait même cherché à jouer la carte américaine en sollicitant le parrainage de Washington. Il faut dire que Mehdi Jomaâ ne se comporte plus comme un chef de gouvernement transitoire, mais bel et bien comme un candidat déclaré à la présidentielle. « Il multiplie les visites à l’international pour se constituer une image d’homme d’Etat au lieu de faire le boulot pour lequel il a été choisi. Celui de sauver l’économie tunisienne », s’emporte un dirigeant d’Ennahda. D’après des informations sûres en provenance de Tunis, les dirigeants d’Ennahda qui se disent peu intéressés par l’échéance présidentielle craignent une alliance entre Nidae Tounès de Béji Caïd Essebssi et Mehdi Jomaâ pour constituer un ticket gagnant lors des présidentielles et des législatives. La démission de l’ancien premier ministre et secrétaire général du mouvement, Hamadi Jebbali de son poste à Ennahada ne serait qu’une manœuvre visant le présenter aux élections présidentielles comme candidat indépendant et donc couper la route au du-Essebssi-Jomaâ. La guerre ne fait que commencer.
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