La réponse ne fait plus de doute. Le président sortant Abdelaziz Bouteflika sera élu pour un quatrième mandat dès le premier tour. La confirmation de ce qui n’était qu’une hypothèse il y a quelques semaines a été obtenue de sources proches du palais d’El Mouradia. C’est le frère cadet du président et nouvel homme fort du pays qui aurait négocié le résultat avec les hauts gradés. « L’Algérie ne peut supporter un deuxième tour. Sur le plan sécuritaire, cela serait désastreux », affirme un ministre en exercice. Il faut dire que cela fait plus de six mois que plusieurs régions du pays sont traversées par un vent de fronde. La population- bien qu’habituellement indifférente à la politique – se montre ouvertement hostile à la campagne électorale d’Abdelaziz Bouteflika. A ce titre, les diplomates étrangers accrédités à Alger ont été étonnés de voir des erreurs à répétition commises par le staff présidentiel. Certaines chancelleries n’en revenaient pas, envoyant des notes alarmantes sur la situation politique du pays. « A voir l’acharnement de Bouteflika et de son clan à se représenter, on pensait qu’ils avaient bien ficelés leur stratégie, mais à voir la cacophonie qui règne, je crois que tout le monde joue le pourrissement », explique un diplomate français. Du côté des services de renseignement-DRS- on croit savoir que l’appareil du général Mediène veulent laisser le clan de Bouteflika aller jusqu’au bout de sa logique. Avec un président affaibli et à moitié conscient, certes l’Algérie perdra de son aura, mais le DRS sera toujours incontournable en interne et le seul interlocuteur crédible à l’international. Le général Mohamed Mediène « Taoufik » a décidé de jouer à « qui perd gagne » afin de rester au cœur du jeu. Une manière très algérienne de faire la politique.
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