Le président américain Barak Obama aurait, d’après des sources bien informées en Jordanie, signifié aux autorités saoudiennes que le Qatar était une ligne infranchissable dans le dispositif américain dans le Golfe. Cette réaction fait suite aux appréhensions dont a fait part le prince Tamim au secrétaire d’Etat américain John Kerry. Le jeune dirigeant qatari s’est plaint de menaces directes qu’il aurait reçues de la monarchie saoudienne d’envahir son pays. Le prince Tamim aurait même révélé l’existence d’un plan qui consiste à fomenter des troubles à Doha, suite auxquelles les autres pays du Conseil de Coopération du Golfe interviendraient militairement au nom de la stabilité de la région. Un scénario que la famille régnante au Qatar semble craindre. Les américains, qui savent pertinemment aujourd’hui que Riyad est capable de tout afin d’affirmer son leadership sur la région et mettre fin à l’ascension des Frères musulmans, grassement financés par Doha, ont envoyé un ultimatum aux saoudiens. Washington prendrait la défense de la famille régnante au Qatar contre quiconque serait tenté de la renverser. En réponse à quoi, l’Arabie Saoudite, le Bahreïn et les Emirats Arabes Unis, dans un geste d’impuissance et de mauvaise humeur, viennent de retirer leurs ambassadeurs à Doha. L’escalade, d’après les diplomates de la région, ne fait que commencer.
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