Les jours d’Ali Fassi-Fihri à la tête de l’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable -ONEE- qu’il dirige depuis 13 ans, sont comptés. L’homme qui n’en finit pas de manger son pain noir depuis qu’il a été débarqué de la Fédération royale marocaine de football, est sur une pente très glissante. Son fossoyeur n’est autre que le ministre chargé des Affaires générales du gouvernement, Mohamed El Ouafa, qui aurait transmis au chef du gouvernement un rapport explosif sur la situation de l’ONEE. L’office stratégique serait pratiquement en faillite. Le système de retraite qui lui est propre connaît un déficit de 400 millions de dollars. Un chantier explosif et auquel Ali Fassi-Fihri n’a pas cru bon de s’attaquer au moment opportun. En outre, El Ouafa l’accuse, preuves à l’appui, de ne pas avoir réalisé les investissements prévus dans le cadre du contrat-programme entre l’Etat et l’ONEE. Le gouvernement accorde un soutien à l’office depuis 5 ans pour le remplacement progressif du fuel par le gaz naturel dans la production d’électricité. Chose qui n’a pas été faite, souligne le rapport d’El Ouafa. Un autre chantier qu’Ali Fassi-Fihri a planté est celui de la fusion de l’ONEP et de l’ONE, complètement raté, d’après des entreprises qui travaillent avec l’office.
De son côté, l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie -ANCFCC- serait elle aussi appelée à changer prochainement de management. Taoufik Cherkaoui qui y officie depuis plus de 11 ans, aurait cristallisé les mécontentements contre lui. Au parlement, certains députés, toutes tendances politiques confondues réclament une commission d’enquête à l’ANCFCC. Cette dernière a procédé à l’achat de 3 avions affectés à la photogrammétrie. Le marché a coûté à l’Etat 30 millions de dollars payés en devises, alors qu’une dizaine d’entreprises marocaines privées disposent d’assez d’avions et d’expérience pour effectuer les mêmes travaux. D’ailleurs, face à la concurrence « déloyale » que leur livre Taoufik Cherkaoui, certaines de ces entreprises ont préféré aller travailler dans d’autres pays en Afrique, où leur expertise est appréciée et très demandée.
Enfin, la Société nationale de radiodiffusion et de télévision -SNRT- devrait, elle aussi, voir son président partir. Le bras de fer que Fayçal Laraïchi a engagé avec le ministre de la Communication Mustapha El Khalfi soutenu par le chef du gouvernement, semble tourner en défaveur du premier. La SNRT est au bord de l’asphyxie financière et cela s’en ressent sur la qualité des programmes et sur le moral des journalistes et salariés du groupe. Dans la foulée, Abbas Azzouzi dont la gestion de Medi 1 TV est contestée, pourrait également être prié de laisser sa place.
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