Les nouvelles qui proviennent d’Alger ces derniers jours affolent les principales capitales mondiales. La guerre au sommet de l’Etat n’est plus qu’un secret de polichinelle. Le clan [onlypaid]
présidentiel semble avoir pris une longueur d’avance sur le DRS et principalement sur le général Mohamed Mediène dit « Taoufik », qui dirige depuis plus de 25 ans l’un des plus redoutables services de renseignement du monde arabe. Il y a environ un mois, le président Abdelaziz Bouteflika que l’on pensait fini, avait pris tout le monde de court en nouant un pacte imprévisible avec plusieurs hauts gradés de l’armée algérienne. Cette fois-ci, le chef d’état-major, Ahmed Gaïd Salah, promis au poste de vice-premier ministre est devenu le porte-parole d’une nouvelle génération de middle-class d’officiers algériens assoiffés de pouvoir et rejetant la mainmise des officiers-guetteurs du DRS. C’est eux qui ont trouvé la parade. Il faut rapidement dépouiller ce tentaculaire service de renseignement de ses plus importantes prérogatives. En effet, les services de Mohamed Mediène « étranglent » par leur lourde présence tous les hauts gradés de l’armée. « Ils les écoutent tous, les épient tous et ont amassé des tonnes de preuves sur tout le monde », avoue un ancien de ce service aujourd’hui réfugié dans les faubourgs de Rome. Avec le vent du printemps arabe qui a fortement soufflé sur la région, plusieurs officiers de l’armée ont voulu en finir avec l’Etat-DRS dont ils sont la principale victime -encore plus que la classe politique ou la société civile. L’alliance avec le clan présidentiel n’est en effet que conjoncturelle. Malgré tous ses défauts, le système mis en place par Bouteflika n’existe que parce qu’on lui permet d’exister. D’après notre source : « les civils vont une fois de plus jouer une partition qui leur est composée par les militaires. Les gradés s’étripent et les civils font le sale boulot ».
Aujourd’hui, ni Abdelaziz Bouteflika, encore moins le général Ahmed Gaïd Salah ou Mohamed Mediène ne constituent la soupape de sécurité du régime. L’armée va finir par trouver des hommes pour les remplacer. L’Algérie de demain est déjà entre les mains d’une autre génération d’officiers qui n’apparaissent pas encore sur les radars. Que l’on ne se trompe pas, explique un ancien premier ministre, l’Algérie est en plein changement de régime. « Tout se déroule dans les coulisses. Les septuagénaires vont quitter la scène, en douce ou violemment. La place est pour une autre cuvée qui s’impatiente depuis une dizaine d’années », fait remarquer cet ancien connaisseur des arcanes du pouvoir algérien. « Nous sommes dans l’après Bouteflika et surtout dans l’après Mohamed Mediène. Le reste n’est que du cinéma », conclut-il.[/onlypaid]
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