L’Algérie n’a pas attendu la fin de l’aventure militaire française dans le Nord du Mali pour riposter. Dès janvier, les autorités algériennes qui avaient ressenti l’intervention française comme une véritable débâcle, ont précipité la constitution de l’alliance des oulémas et des prédicateurs des pays du Sahel.[onlypaid]
Une association qui vise, selon Alger, à lutter contre l’extrémisme dans la région. Officiellement, les autorités algériennes veulent faire barrage à l’activisme d’AQMI et des autres groupuscules salafistes. Officieusement, et d’après des notes des services de renseignements, il s’agit pour l’Algérie d’une manière de reprendre la main dans une région qui lui est vitale, mais où elle a perdu du terrain depuis décembre dernier. L’Alliance des oulémas et des prédicateurs des pays du Sahel se constitue de prédicateurs algériens, nigériens, nigérians, maliens, mauritaniens et burkinabais. Les Marocains, les Tchadiens et les Libyens ont été sciemment exclus de cette initiative par les Algériens, qui les jugent soit proches des Français comme dans le cas des Tchadiens, soit jouant leur propre jeu comme dans le cas des Marocains.[/onlypaid]
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