A Rabat et à Tunis, la possible candidature de Dominique Strauss-Kahn pour les présidentielle de 2012 en France enchante les pouvoirs en place. Même si Nicolas Sarkozy n’a pas démérité dans la promotion des relations de la France avec ses deux anciennes colonies, les fulgurances, le caractère imprévisible et le tropisme atlantique de l’actuel président, au plus bas dans les sondages actuellement, a fini par exaspérer les Maghrébins.
Dans les deux capitales, mais aussi à Alger, les stratèges estiment que le divorce entre Nicolas Sarkozy et l’opinion publique française serait irrémédiable. De plus, ils jugent la candidature de Dominique De Villepin, malgré la sympathie dont il fait l’objet, peu probable. Reste alors Martine Aubry qui dirige aujourd’hui le PS. Les analystes maghrébins estiment que l’actuelle première secrétaire du parti socialiste français est trop à gauche pour qu’elle puisse être élue présidente de la république. Le moment venu, c’est-à-dire lors des élections présidentielles, les électeurs du centre-droit lui feront payer la réforme des 35 heures dont les résultats sont très mitigés.
L’option Dominique Strauss-Kahn reste donc plausible d’autant plus que ce natif d’Agadir a indéniablement acquis une stature de chef d’Etat depuis qu’il est à la tête du FMI. Les Français, dans toutes les enquêtes d’opinion publiées ces derniers jours reconnaissent ses qualités d’homme d’Etat et le placent en haut des sondages.