Les soupçons de plus en plus forts qui faisaient état d’une participation de plusieurs éléments du Polisario aux combats dans le nord du Mali aux côtés des islamistes d’AQMI et du Mujao viennent d’être confirmés par le quotidien parisien « Le Figaro » qui fait état de la capture dans la région de Tigharghar d’un homme appartenant au Front Polisario. [onlypaid]
Les faits remontent au 23 février dernier quand les forces spéciales françaises appuyées par l’armée tchadienne donnent l’assaut dans le massif des Ifoghas. Ils voulaient déloger une centaine d’irréductibles terroristes d’AQMI et du Mujao qui s’y étaient réfugiés juste après la chute des grandes villes du Nord du Mali dans les mains des armées française et malienne. D’après des sources bien informées à Ndjamena, les forces armées tchadiennes qui étaient les premières à pénétrer dans le massif des Ifoghas avaient fait état aux français de la présence de plusieurs éléments appartenant au Front Polisario sur le terrain. D’ailleurs, à part l’homme capturé, ils seraient une dizaine d’autres à avoir perdu la vie lors des combats. D’un autre côté, l’armée algérienne aurait renforcé les mesures de sécurité autour des camps de Tindouf. Depuis un mois environ, il serait pratiquement impossible de sortir ou de rentrer aux camps du Polisario sans qu’un officier du DRS ne remplisse une fiche détaillée et attendent l’autorisation d’Aïn Naâja-siège de l’état-major algérien et du DRS-.
Cela dit, et malgré ces mesures drastiques, les connaisseurs de cette région doutent des mesures prises par l’Algérie. « Le ver est déjà dans le fruit et il a drôlement faim. Dans cette région, il suffit de bien monnayer pour franchir aisément les multiples cheks-points de l’armée algérienne et du Polisario », affirme un ancien colonel de l’armée algérienne qui a longtemps servi dans la région. [/onlypaid]