Depuis qu’il a été élu à la tête de l’Union socialiste des forces populaires lors du dernier congrès du parti, l’avocat Driss Lachgar n’en finit pas d’aller de déboire en déboire. Le parti qui fut jadis l’un des mieux organisés du royaume, n’est aujourd’hui que l’ombre de lui-même. Juste après l’annonce de la victoire de Driss Lachgar, le parti a volé en éclats. Plusieurs ténors du parti ont préféré se retirer plutôt que de continuer à servir sous la bannière de l’ancien ministre en charge des Relations avec le Parlement. Son concurrent malheureux pour le poste de premier secrétaire de l’USFP, Ahmed Zaïdi, est aujourd’hui le seul patron d’un groupe parlementaire qui ne reconnaît pas l’autorité de Driss Lachgar. De même pour la jeunesse du parti, dirigée par le fils de Mohamed El Yazghi, qui a annoncé publiquement refuser toute relation avec le nouveau premier secrétaire. Quant au bras syndical -la FDT-, sa figure de proue Abderrahmane Azzouzi a été catégorique : aucun lien avec Driss Lachgar. Dans cette situation singulière, l’USFP officielle se retrouve amputée de ses dirigeants historiques, de la majorité de ses députés, de sa jeunesse et de son syndicat. De quoi donner du fil à retordre au premier secrétaire, nouvellement élu, qui devrait passer plus de temps à remettre de l’ordre d’un parti qui a implosé en mille et un morceaux que de faire de l’opposition au gouvernement de Benkirane et au PJD. Ceux qui ont misé sue Driss Lachgar seraient déjà en train de regretter amèrement leur choix.
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