En deux décennies, le FLN est passé du statut inédit et tant envié d’un parti politique qui disposait de son propre Etat à celui de parti-croupion appelé sinon à disparaître du moins à se banaliser. [onlypaid]
D’après les observateurs algériens, ce qui est anecdotique à ce propos, c’est que l’estocade a été portée au parti historique par la main de l’un des ses fondateurs qui n’est autre que son président d’honneur et chef de l’Etat algérien Abdelaziz Bouteflika. Abdelaziz Belkhadem est sûr d’une chose, c’est qu’El Mouradia l’a sacrifié et a sacrifié également le FLN sur l’autel d’un arrangement avec certains membres de la hiérarchie militaire. Des sources bien informées à Alger confirment qu’aucun prétendant sérieux ne se distingue aujourd’hui dans la mêlée pour reprendre le parti. « Le FLN peut continuer à fonctionner sans chef. C’est un ramassis d’opportunistes et de notables locaux sans idéologie claire ni projet politique cohérent », avoue un ministre algérien. En se débarrassant d’Abdelaziz Belkhadem, le pouvoir algérien récupère une coquille où il peut mettre qui il veut sans avoir à gérer les ambitions présidentielles du Secrétaire général déchu. « Le pouvoir algérien est en train de tuer la mémoire et l’histoire des Algériens après avoir bradé leur présent et leur futur », chuchote amer un partisan de l’ancien secrétaire général. [/onlypaid]
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