L’annonce de la future installation à Oran d’une usine du constructeur français Renault ressemblerait plus, d’après des sources qui ont suivi le dossier à Alger, à un lot de consolation qu’à un véritable investissement stratégique. [onlypaid]
En effet, les Algériens ont, depuis plus de 7 ans, multiplié les pressions sur le gouvernement français afin que l’un des deux constructeurs automobiles du pays vienne installer une usine en Algérie. L’annonce par Renault-Nissan de l’implantation non loin du port Tanger-Med au Maroc d’une méga usine capable de produire à terme 370 mille voitures par an, avait mis le feu aux poudres entre les gouvernements de deux pays. Alger voulait son usine à l’instar du royaume chérifien. Comme Peugeot est en proie à une série de difficultés, c’est finalement Renault qui vend annuellement plus de 100 mille véhicules en Algérie, qui a consenti à aller investir. Cependant, le constructeur français a obligé les Algériens à oublier le site de Jijel, jugé complètement inadéquat, et à opter pour Oran -plus proche des équipementiers espagnols et français. En outre, Renault prend peu de risques, puisque la taille de l’usine sera assez moyenne, une production de 25 mille véhicules au démarrage, et sera également le fruit d’une joint-venture avec l’Etat algérien qui détiendra 51% contre 49 % à Renault. Si l’unité de production qui va être montée à Oran est loin de ressembler à ce que les Algériens espéraient, ils ont tout de même l’honneur sauf, puisqu’ils peuvent enfin se targuer d’être le deuxième pays du Maghreb à disposer d’une industrie automobile. [/onlypaid]
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