Le ton est monté d’un cran ces derniers jours entre l’état-major de l’armée égyptienne et le président islamiste Mohamed Morsi. Après l’attaque menée par des milices appartenant aux Frères musulmans contre plusieurs manifestants qui campaient devant le palais[onlypaid]
présidentiel faisant plusieurs morts, c’est le ministre de la Défense, le général Abdelfattah Al Sissi en personne qui aurait pris le téléphone pour demander au chef de l’Etat de modérer les « troupes » des Frères musulmans. Le général Al Sissi, qui connaît parfaitement la cartographie de l’islamisme égyptien pour avoir été longtemps chef des renseignements militaires, aurait signifié au président que l’armée n’accepterait aucune présence de milices dans les rues. Suite à cette intervention des militaires, Mohamed Morsi a annulé son décret constitutionnel contesté et a délégué aux militaires le pouvoir d’assurer le bon déroulement du référendum constitutionnel prévu pour le samedi 15 décembre. D’après des sources bien informées au Caire, l’armée égyptienne, pourtant mécontente de la gestion du nouveau pouvoir islamiste, ne voudrait pas que le pays rentre dans une nouvelle période d’instabilité. Le projet de la nouvelle constitution -d’inspiration islamiste- ne limite en rien les vastes prérogatives de l’armée qui continuera, si la nouvelle constitution est adoptée, à jouer un rôle de premier plan aussi bien sur le plan économique que politique.[/onlypaid]
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