La logique des armes prend toujours le dessus sur celle des urnes en Libye. A peine adoubé par le Conseil Général de Libye, la plus haute instance législative du pays, le gouvernement est déjà très contesté par les anciens combattants venus notamment de Misrata et des montagnes de l’Ouest. [onlypaid]Les ex-rebelles toujours armés jusqu’aux dents, contestent huit ministres de l’actuel gouvernement d’Ali Zeidan qui étaient proches du régime de Mouammar Kadhafi. Ce n’est pas la première fois que les milices armées s’opposent à la volonté populaire. D’ailleurs, un ras le bol généralisé commence à se faire sentir chez la population à cause des pratiques des anciens rebelles. D’après un ambassadeur arabe en poste à Tripoli, les gens sont de plus en plus excédés par le comportement de certains anciens combattants qui n’hésitent pas à réclamer ouvertement un « rente révolutionnaire » au gouvernement. « Les Libyens dans leur grande majorité aspirent à participer à une vie démocratique normalisée. Ils sont fatigués de ces longs mois de guerre et d’instabilité », affirme cet ambassadeur. Des manifestations contre les ex-rebelles ont déjà eu lieu dans plusieurs villes libyennes. Une situation qui pourrait dorénavant pousser le gouvernement à être plus ferme avec eux. [/onlypaid]
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