Les responsables du tourisme tunisien se préparent à mener une offensive tous azimuts pour booster ce secteur vital pour le pays.
Tout y passe : mise à niveau du transport aérien, diversification de l’offre, amélioration des services… L’enjeu est de taille, le tourisme assurant une part considérable des recettes en devises du pays.
Ainsi, Tunisair veut se départir de sa mauvaise réputation de compagnie chère. La panacée, les responsables du transporteur aérien tunisien veulent l’emprunter aux méthodes des compagnies low cost : réduction de l’équipage à bord des appareils ou encore diminution de postes au sol. Autre carence que les tunisiens s’apprêtent à revoir sérieusement, la formule du «all inclusive». Si le concept du « tout compris » a permis de fidéliser de grands tours opérateurs, les professionnels estiment qu’il a en retour collé à la Tunisie l’image peu reluisante d’un tourisme de masse, peu regardant sur la qualité. Les responsables tunisiens reconnaissent que le « tout compris » (transport aérien et terrestre, séjour, restauration, animations, etc.) a certes fortement contribué au développement du tourisme dans le pays, plaçant la Tunisie parmi les destinations les plus prisées en méditerranée. Ce concept a toutefois lourdement pénalisé les hôteliers et autres professionnels du tourisme, souvent obligés de faire une course au rabais pour préserver leurs marges. Aussi, les responsables comptent-ils tirer profit des nouvelles niches à forte valeur ajoutée développées ces dernières années : balnéothérapie, soins médicaux moins coûteux qu’en Europe toute proche…