Jusqu’il y a deux années, le Soudan était une priorité des services occidentaux et du Mossad. Le régime du général Omar Al Bachir, au pouvoir depuis 1989, avait toujours suscité la méfiance de la CIA, du MI6 et du Mossad. [onlypaid]
Mais depuis le déclenchement du printemps arabe, la vigilance a faibli et le centre d’intérêt de ces services s’est déplacé ailleurs. Cependant, selon les spécialistes du renseignement, après la chute de Mouammar Kadhafi et depuis que l’éventualité que l’Iran subisse une frappe américano-israélienne, le Soudan est réapparu sur les écrans radars du Mossad. Les terribles services israéliens avaient détecté plusieurs mouvements suspects en provenance de l’Iran, de Libye et de Syrie en direction de Khartoum. Il s’agissait du transfert vers le Soudan d’armes modernes, de missiles terre-mer et de missiles perfectionnés de fabrication iranienne. Les stocks devaient être acheminés, via le territoire égyptien, à l’organisation palestinienne du Djihad Islamique, très active dans la bande Gaza. Mais Israël, qui dispose de relais très efficaces dans la république du Sud-Soudan, avait rassemblé des informations détaillées, photos à l’appui, du lieu de stockage de ces armes. D’après des sources bien informées à Londres, le Mossad était en possession d’informations sur le transfert d’armes au Soudan dès 2010, lorsque le commando qui avait assassiné à Dubaï, le dirigeant du Hamas Mohamed Al Mabhouh, avait mis la main sur des documents renseignant sur le rôle du Soudan comme base-arrière pour l’Iran, le Hamas et le Djihad Islamique. C’est le premier ministre Benyamin Netanyahou e personne qui aurait ordonné au chef de l’armée de l’air israélienne de bombarder l’usine Al Yarmouk, dans la banlieue de Khartoum, considérée comme le principal lieu de stockage des armes en provenance d’Iran. [/onlypaid]
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