La succession des bourdes du leader d’Ennhadha, Cheikh Rached Ghannouchi et la situation sécuritaire instable que traverse la Tunisie, ont poussé les islamistes tunisiens à faire des concessions à leurs partenaires de la coalition au pouvoir et à engager une véritable course contre la montre pour organiser les élections présidentielles le 23 juin et le 7 juillet prochains. [onlypaid]
De sources bien informées à Tunis, on explique que la pression sur la Troïka au pouvoir et notamment sur Ennahda est devenue telle qu’il fallait annoncer « quelque chose aux Tunisiens ». Le fait est que depuis quelques mois, le pays est en ébullition. Les couacs au sein de la coalition sont devenus monnaie courante et le leadership de Rached Ghannouchi se concrétisait de plus en plus, reléguant aux rôles de simples figurants, le président Moncef Marzouki et Mustapha Benjaâfar. D’ailleurs, aussi bien le leader du CPR que celui d’Ettakatol savent pertinemment qu’ils sont embarqués dans le même bateau avec Ennahda. Leur survie politique et électorale passe par un accord avec des islamistes bien organisés et surtout bien implantés dans le pays. La seule question qui se pose aujourd’hui est de savoir si l’opposition laïque et démocrate capitalisera sur les revers de la coalition ou si le rouleau compresseur d’Ennahdha écrasera encore une fois tout sur son passage. [/onlypaid]
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