Les contours d’une intervention militaire dans le Nord du Mali se précisent de plus en plus. A Paris, si l’on écarte l’option de l’envoi de forces conventionnelles terrestres pour chasser AQMI et Ansar Eddine des villes maliennes de la région de l’Azawad, une action conjointe avec les Etats-Unis n’est pas à exclure. [onlypaid]
Les deux états-majors des armées française et américaine semblent avoir opté pour une intervention des forces spéciales des deux pays. Des sources diplomatiques à Nouakchott affirment que le dispositif est fin prêt. Les deux pays ont depuis plus de trois mois recueilli toutes les informations nécessaires à travers un réseau d’informateurs actifs au Mali, au Niger, en Mauritanie et dans le Sud algérien. Les autorités algériennes quant à elles, s’étaient plaintes d’une grande activité de drones sur une partie de son espace aérien. Aujourd’hui, Alger qui redoute une intervention militaire occidentale dans son hinterland, et qui a longtemps freiné des quatre fers en militant pour une force panafricaine sous sa houlette, paraît dépassée par la tournure que prennent les événements. Les forces militaires de la Cédéao devraient emboîter le pas aux forces spéciales franco-américaines afin de donner un coup de main à l’armée malienne en déroute depuis plus de 8 mois. Les observateurs pensent que le royaume du Maroc jouera également un rôle très important dans cette intervention. Si les troupes militaires marocaines ne doivent pas être ostensiblement présentes sur le terrain, quelques éléments aguerris et bien entraînés pour les opérations « coups de poing » pourraient prêter main forte aux forces spéciales franco-américaines afin de traquer les terroristes d’AQMI et du Mujao. Une configuration qui déplait énormément à l’Algérie plus encline au statut quo, d’autant plus que la France fait un grand forcing au Conseil de sécurité pour faire adopter une résolution préparant une intervention militaire au Mali. De toute façon, après la nomination de Romano Prodi comme envoyé spécial du SG des Nations Unies pour le Sahel, Alger voit le dossier lui échapper définitivement d’entre les mains.[/onlypaid]
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