La victoire de Hamid Chabat contre la famille El Fassi n’est pas uniquement la réussite d’un homme qui a fait montre d’une volonté de fer. D’après les « sages » istiqlaliens, le nouveau secrétaire général du plus vieux parti politique au Maroc n’est que la partie visible de l’iceberg. [onlypaid]
« Derrière Hamid Chabat, il y a plusieurs clans, plusieurs familles et beaucoup d’intérêts », estime un ancien ministre istiqlalien bien au fait des arcanes de ce parti hermétique. Selon nos sources, plusieurs gros bonnets du parti, notamment dans les régions, ont été exaspérés par la mainmise du clan El Fassi sur le parti. « L’Istiqlal malgré les apparences, n’a jamais été exclusivement une formation à la solde d’une seule famille. Le parti tient compte des particularités régionales marocaines », affirme un des soutiens indéfectibles de Hamid Chabat, aujourd’hui membre du comité exécutif du parti. A présent, tout le monde se demande qu’elles seraient les prochaines étapes dans la vie du parti sous la conduite de Hamid Chabat. « Les observateurs se trompent s’ils pensent que le nouveau patron de l’Istiqlal a les coudées franches pour agir. Il est l’otage de certains équilibres fragiles au sein du parti », tempère un fin connaisseur du parti. Il est vrai que Hamid Chabat doit sa victoire à la famille Douiri, à Hamdi Ould Rachid, à Taoufik Hjira et à Yasmina Badou qui se sont tous mouillés en sa faveur. Si un agenda existe donc, il n’est pas celui de Hamid Chabat, mais de tout ce beau monde. Deux questions reviennent souvent concernant le positionnement de l’Istiqlal par rapport au PAM et au PJD et le remaniement ministériel. Hamid Chabat a été clair là-dessus. Le secrétaire général de l’Istiqlal veut faire revivre la Koutla. Il estime que son partenaire stratégique est l’USFP. Pour lui, c’est la formule Koutla+PJD qui devrait être le socle du gouvernement actuel. Exit donc toute alliance avec le PAM qui, s’il n’est pas aujourd’hui un adversaire direct de l’Istiqlal, n’en demeure pas moins un parti de l’opposition que rien ne lie au parti nationaliste. En ce qui concerne le remaniement gouvernemental, il est clair que Hamid Chabat voudrait expurger les rangs du gouvernement de plusieurs ministres istiqlaliens qui l’importunent. Les regards se dirigent tout naturellement vers Nizar Baraka, Mohamed El Ouafa et Youssef Amrani. « La meilleure configuration pour Hamid Chabat est que l’Istiqlal retrouve des ministères influents, qui lui permettent de tisser des liens avec les notables comme l’Equipement, l’Habitat et la Santé au-delà des noms qui pourraient éventuellement les occuper », explique un membre du comité exécutif. [/onlypaid]
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