Depuis plus d’un mois, du côté d’El Mouradia c’est un silence assourdissant qui raisonne dans l’horizon. Dans les chancelleries occidentales à Alger, on guette le moindre geste qui provient du palais présidentiel. [onlypaid] C’est que la santé d’Abdelaziz Bouteflika fait à nouveau jaser dans le landerneau politique algérien. Si le locataire d’El Mouradia n’est pas « gravement malade », d’après des sources médicales françaises qui suivent le dossier Bouteflika depuis des années, sa capacité de travail serait « fortement diminuée ». En effet, trois mois après les élections législatives, rien ne laisse présager la constitution d’une nouvelle équipe gouvernementale en phase avec les résultats des législatives. Le plus inquiétant pour les diplomates étrangers, c’est plus la manière dont l’Algérie se comporte face aux crises régionales. Les observateurs ont été surpris par l’atonie algérienne face à la situation au Sahel. « Nous avons l’impression que les Algériens ressortent les mêmes ficelles usées de leurs vieux cartons », confie sous le sceau de l’anonymat un diplomate français. Aujourd’hui, l’attentisme semble de mise dans tous les rouages de l’Etat algérien. « Même pour planifier la visite du président François Hollande à Alger, les choses traînent. Les Français manquent d’interlocuteurs », ose un journaliste algérien. D’ailleurs, les Français ne seraient pas les seuls à montrer des signes d’inquiétude. Les Américains et les Russes seraient eux aussi dans l’incapacité de décoder ce qui se passe en ce moment en Algérie.[/onlypaid]
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