En organisant un super-congrès, le PJD au pouvoir au Maroc a tenu à frapper les esprits de ses amis avant ses ennemis. Ainsi et pendant trois jours, les islamistes marocains se sont adonnés à un véritable récital d’efficacité, de populisme et de maîtrise idéologique.[onlypaid]
Invitant pour l’occasion, le leader du Hamas Khalid Michâal, ils ont pu monopoliser les médias pendant une semaine. D’ailleurs, même la très officielle chaîne de télévision national-SNRT- d’habitude en mauvais termes avec le gouvernement de Abdelilah Benkirane n’a pas manqué l’occasion et a consacré une large couverture à l’événement. Mais, le grand coup de maître réussi par le chef du gouvernement et secrétaire général largement reconduit du PJD était sa manière de gérer les contradictions internes du parti. Ainsi, il a pu mettre sur la touche deux ministres turbulents et dont la compétence commence à faire jaser, à savoir Najib Boulif et Lahbib Choubani. Il a également mis à l’écart du secrétariat général, les impétueux députés Bouanou et Aftati qui lui ont causé beaucoup de problèmes au sein de la coalition gouvernemental et même avec des cercles hauts placés. Cela dit, le geste de Benkirane était bien calculé. En les muselant au sein du parti, il adresse un message qu’il ne peut pas faire plus, tout en sachant que les deux députés gardent la liberté de s’exprimer au sein de la Chambre des représentant qui constitue une vitrine plus attrayante et plus suivie que le secrétariat général du part. Benkirane donne d’une main, ce qu’il a repris de l’autre. [/onlypaid]
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