Le profil bas adopté ces derniers mois par le Hezbollah et son secrétaire général, cheikh Hassan Nasrallah, pourrait cacher, selon l’Etat-major israélien, d’intenses préparatifs
pour une éventuelle guerre contre l’Etat hébreu. D’ailleurs, les services israéliens-même si les officiels à Tel-Aviv évitent désormais de recourir aux menaces à l’égard du Hezbollah-demeurent sur leurs gardes. Le fait de ne pas riposter à l’assassinat par le Mossad à Damas de leur leader militaire Imad Maghnieh (alias Radwan), il y a un peu moins de deux ans, sème davantage le doute chez les stratèges du renseignement hébreu.
Ce dernier craint, par-dessus tout, une grande opération de la part du Hezbollah épaulé par ses alliés Iraniens et Syriens. Les rapports émanant des services de renseignement israéliens parlent d’un nombre de combattants très bien formé et encadré et qui dépasse les 30 000. Le Hezbollah disposerait également de plus de 100 000 missiles, toutes portées confondues, qui pourraient atteindre toutes les villes et les lieux stratégiques en Israël. Cela dit, ce que craint le plus Tel-Aviv le plus, c’est la création d’une salle d’opération commune entre le mouvement chiite libanais et les différentes organisations palestiniennes dissidentes du Fatah. En outre, le Mossad aurait repéré une activité anormalement «élevée» des cellules dormantes du Hezbollah aussi bien dans les pays du Golfe qu’en Afrique noire.