Un double attentat vient d’ensanglanter le Russie. La première vague a eu lieu dans le métro de Moscou notamment à côté du siège du FSB (services de renseignement russes).
Cet attentat perpétré par des kamikazes a fait une quarantaine de morts. Ce mercredi, deux autres explosions ensanglantent le Daguestan (Caucase russe). Alors que tous les observateurs pointaient les rebelles tchétchènes du doigt, ceux-ci se sont empressés de nier toute relation avec cette vague de terreur qui s’abat sur la Russie. De fins connaisseurs du système politique russe notent plusieurs incongruités dans cette affaire, notamment le timing et les lieux choisis pour commettre les attentats.
Poutine double Medvedev
Ces mêmes observateurs avertis de la chose russe soulignent que ni la rébellion tchétchène ni sa consœur ingouche ne disposent actuellement de capacités opérationnelles suffisantes pour commettre des attentats au cœur de Moscou, qui plus est, non loin du Kremlin. Un autre fait intriguant a été signalé : juste après les attentats, c’est le premier ministre Vladimir Poutine qui est monté au créneau pour dénoncer en des termes très crus, comme à son habitude, les attentats.
Confronté à une crise économique persistante, le pouvoir russe voudrait, sous la férule de Poutine, retrouver la main notamment en jouant sur la fibre sécuritaire, assez sensibles chez des Russes. Le péril caucasien est selon un spécialiste aujourd’hui de sortie pour rappeler aux Russes éplorés «le judoka de fer » qui les avait déjà sauvés des terroristes. Vladimir Poutine est le maitre incontesté de la Russie et semble vouloir le rester…coûte que coûte.