L’Union européenne ne cache pas sa fureur contre le Vatican. Alors que toute la communauté internationale a choisi de se ranger du côté de la légalité et de soutenir Alassane Ouattara, président élu de la Côte d’Ivoire, le Vatican et son représentant à Abidjan ont choisi de se mettre ostensiblement du côté du président sortant Laurent Gbagbo.
Ce qui a irrité les dirigeants européens et notamment le président français, c’est que le choix du Vatican ait été fait sous la pression de l’Opus Dei, pour qui Laurent Gbagbo et sa femme Simone sont des têtes de ponts en Afrique de l’Ouest. D’ailleurs, l’un des arguments avancés par Gbagbo est qu’Alassane Ouattara et ses électeurs constituent une cinquième colonne qui vise à islamiser le Côte d’ Ivoire, un pays qui clame haut et fort son identité chrétienne. Aujourd’hui, la position du Vatican indispose fortement la communauté internationale qui veut isoler le régime de Laurent Gbagbo qu’elle traite d’usurpateur. Alerté par la chaleureuse audience accordée par Laurent Gbagbo au nonce apostolique en poste à Abidjan, les chefs d’Etat sénégalais et burkinabé se sont plaints auprès de Sarkozy et l’ont mis en garde contre toute « confessionnalisation » du conflit.