La bataille pour « faire dégager » Abdelaziz Belkhadem de la tête du FLN dure depuis deux ans déjà, mais elle n’avait jamais pris une telle ampleur. Aujourd’hui, le sort de l’ancien premier ministre et de l’actuel représentant du président Abdelaziz Bouteflika semble définitivement scellé.[onlypaid]
En effet, la commission centrale du FLN vient de le mettre lundi 9 avril dernier en minorité, ce qui veut dire que ses jours à la tête de la formation politique historique sont dorénavant comptés. Comble de l’humiliation pour celui que l’on présentait comme l’un des successeurs potentiels de l’actuel président, parmi le courant « réformateur » qui demande son départ, il y en a qui veulent le retour d’Ali Benflis, évincé en 2003 par un putsch de Belkhadem, sur instigation de Bouteflika. D’après des sources bien informées à Alger, la cadence a été accélérée à l’approche des élections législatives de mai prochain. Et cela dans la perspective d’une montée en puissance des partis islamistes lors de cette votation. Il ne fallait pas donc laisser entre les mains d’Abdelaziz Belkhadem un outil électoral aussi puissant que le FLN pour qu’il puisse s’en servir pour accéder à El Mouradia. Aujourd’hui, et au vu de ce qui est en train de se passer, il semblerait que le choix a été fait.
Abdelaziz Bouteflika n’aura pas pour remplaçant Belkhadem, mais bel est bien Mohamed Ouyahya, premier ministre en fonction et patron du RND. Ainsi, si le gouvernement venait d’être cédé à une majorité constituée par les partis islamistes, la plus haute charge de l’Etat restera entre les mains d’une « fidèle » aux militaires. Un plan imparable dont Belkhadem a fait apparemment les frais.
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