Le parlement mauritanien qui a été expulsé de l’Assemblée Parlementaire Francophone (APF), au lendemain du push militaire de 2008 qui a ensuite conduit Mohamed Ould Abdel Aziz à la présidence de la république, est enfin autorisé à y retrouver son fauteuil.
Une délégation parlementaire conduite par Ba Mamadou dit M’Baré, président du Sénat s’est d’ailleurs rendue dimanche soir à Dakar, pour assister du 4 au 8 juillet, aux assises de la 36ème session de l’APF.
La réadmission de la Mauritanie a été annoncée par Jacques Legendre, Secrétaire général de l’instance francophone, qui juge, non sans grande satisfaction, que la situation se normalisait en Mauritanie.
D’autres parlements africains restent sur la sellette de l’APF, comme ceux du Niger, un pays qui a, pourtant vu la naissance de la Francophonie institutionnelle, ou de la Côte d’Ivoire, où sévit l’instabilité politique depuis une dizaine d’années. Ces deux pays sont invités à faire plus d’effort en matière de démocratie.
L’APF reproche au Niger, la dissolution du parlement par l’ancien Président Mamadou Tandja et la réélection de la Cour constitutionnelle sans la participation de l’opposition. Pour l’APF, le Niger ayant «franchi la zone rouge», son exclusion était tout à fait normale.
Pour le cas de la Côte d’Ivoire, la seule façon de pouvoir sortir de la crise, c’est de procéder à l’élection du Président de son Parlement dans des conditions normales.
L’APF regroupe des parlementaires de 77 pays ou organisations interparlementaires des cinq continents. Son action vise principalement à promouvoir et défendre la démocratie, l’État de droit, le respect des droits de l’Homme, le rayonnement international de la langue française et la diversité culturelle.
A l’occasion, une plaque commémorative sera déposée à Joal, village de l’ex-président sénégalais, Léopold Sédar Senghor, qui est le père fondateur de l’APF. Sont également présents à cette session, l’ancien chef d’état Abdou Diouf, actuel Secrétaire général de l’Oif et l’actuel président, Abdoulaye Wade.