La mort du généralissime Mohamed Lamari a constitué un véritable choc pour les autres hauts gradés algériens. Non qu’ils se soient sentis orphelins à la disparition de ce « parrain », véritable boîte noire de l’APN, mais en raison des informations qui ont commencé à circuler dans les salons algérois et sur certains sites électroniques au sujet de la véritable fortune du général décédé. Ainsi, certaines informations assurent que Mohamed Lamari disposait d’un trésor de guerre qui s’élèverait à 20 milliards de dollars comprenant des comptes bancaires en Suisse, des hôtels de luxe en France et en Espagne et des participations dans certaines multinationales. Ce serait le fruit des commissions touchées pendant la guerre civile algérienne pour l’achat d’armes en Afrique du Sud, en Argentine et dans certains pays d’Europe de l’Est. Ces informations que personne n’a confirmées et que personne n’a, par ailleurs, démenties ont alerté les généraux algériens. Les contacts se sont alors multipliés, par l’entremise de certains journalistes binationaux, avec les rédactions parisiennes afin qu’elles passent sous silence ces informations.
Mais plusieurs militants des droits de l’homme algériens en Angleterre réfléchissent sérieusement à demander l’ouverture d’une enquête sur les fortunes des autres généraux algériens, notamment ceux qui sont toujours en fonction. Une démarche qui inquiète fortement à Alger.