Bien avant l’hospitalisation du président Moubarak en Allemagne, les chances de son fils cadet, Gamal, candidat à sa succession, se sont fortement amoindries.
Les déclarations récentes du « roi du l’acier », l’homme d’affaires Ahmed Ezz, proche du dauphin Gamal et numéro 2 du Comité des politiques du PND( parti au pouvoir), appelant les Saoudiens et les pays du Golfe à financer l’armée égyptienne afin qu’elle se prépare à mener une guerre contre Israël, ont été très mal pris par les hauts gradés de l’armée égyptienne.
Ceux-ci ont fait comprendre à Moubarak fils que cette institution n’est pas constituée de mercenaires, et qu’il serait temps que chacun connaisse ses limites et sa place véritable au sein de l’establishment. Très remontés, les hauts gradés égyptiens ont tenu à rappeler à Gamal Moubarak que l’Egypte est un pays complexe qui assoit sa stabilité sur des institutions stratégiques telles que l’armée, Al-Amn al-Qaoumi (Sécurité nationale), les Moukhabarates civiles et militaires (renseignements) et le ministère des Affaires étrangères. Ils ont cru bon d’insister auprès du « favori » que ce sont ces institutions qui décidaient, in fine, des modalités de la succession et des critères de choix du candidat qui se présentera et sera élu par le peuple.
Les dirigeants de l’armée ont également fait comprendre à Gamal Moubarak que son parcours politique est jusque-là loin d’être satisfaisant. A commencer par le bilan catastrophique, sur tous les plans, du gouvernement d’Ahmed Nadhif, qu’il a personnellement formé.
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