Le psychiatre qui avait assuré sereinement la succession d’Abdelkrim El Khatib à la tête du PJD est aujourd’hui la véritable star du gouvernement islamiste présidé par le secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane. A la manœuvre au stratégique ministère des Affaires étrangères, Saâd-Eddine El Othmani a vite pris ses aises au sein de ce département, qui est resté plus d’une vingtaine d’années dans le domaine des ministères de souveraineté. [onlypaid] Soutenu par la majorité des hauts cadres du ministère qui ne portaient pas dans leur cœur l’ancien ministre Taïeb Fassi-Fihri, El Othmani a réussi à marquer son territoire en faisant savoir, lors de certaines sorties publiques, qu’il était le seul habilité à diriger les Affaires étrangères. Il faisait ainsi allusion aux « hommes fidèles » de l’ancien ministre, aujourd’hui conseiller au palais royal. Plusieurs observateurs ont remarqué que lors de l’audience accordée par le souverain chérifien au chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, c’est Saâd-Eddine El Othmani qui ne parle pourtant pas un mot d’Espagnol qui a été présent et non pas le ministre délégué, Youssef Amrani, hispanophone accompli et très au fait des subtilités ibériques. Un signal que le roi aurait voulu donner à l’opinion publique et qui signifie clairement que c’est El Othmani qui est le chef de la diplomatie marocaine, bien sûr après le roi lui-même. Même en devenant le diplomate en chef du royaume, El Othmani n’a pas dérogé à ses habitudes. Il a ainsi préféré dîner en début de semaine dernière avec des amis, dans une pizzeria du quartier Agdal à Rabat, non loin d’une mythique boîte de nuit, où le plat le plus cher ne dépasse pas 6 euros.[/onlypaid]
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