
Rabat muscle son dispositif militaire aux portes de l’Europe. Le Maroc a déployé ces derniers jours des bataillons spécialisés en guerre électronique près de Ceuta, Melilla et Al Hoceima, selon des informations révélées par La Razón. Un signal fort dans un contexte où les tensions restent vives autour des enclaves espagnoles et de la Méditerranée occidentale.
Ces nouvelles unités sont dotées de technologies avancées capables de brouiller communications, radars et systèmes de défense ennemis. En clair : le Royaume est désormais en mesure de neutraliser toute tentative d’incursion ou de déstabilisation dans sa zone nord.
Cette montée en puissance n’est pas isolée. Elle s’inscrit dans une stratégie globale de modernisation des Forces armées royales, déjà amorcée dans la région du Sahara, où des bataillons similaires ont été déployés ces dernières années.
« Le Maroc joue désormais la carte technologique », commente une source sécuritaire. Face aux nouveaux défis géopolitiques, Rabat place la guerre électronique au cœur de sa stratégie de défense nationale. Une manière de renforcer sa posture de dissuasion, notamment aux abords des villes autonomes espagnoles de Ceuta et Melilla, où les tensions avec Madrid restent sous surveillance.
Alors que le détroit de Gibraltar demeure un point de friction stratégique entre l’Europe et l’Afrique, ce déploiement confirme la volonté marocaine de contrôler fermement ses frontières et d’adapter sa doctrine militaire aux menaces du XXIe siècle. Une démonstration de force qui n’aura pas manqué d’être observée de près à Madrid et à Bruxelles.