
La Tunisie est devenue une destination privilégiée pour les retraités italiens, profitant d’un cadre fiscal particulièrement avantageux, a déclaré à la radio nationale l’expert en affaires sociales Badr Smaoui.
Selon les chiffres avancés par Badr Smaoui, près de 7 500 retraités italiens résident actuellement en Tunisie, dont 6 000 se sont installés principalement dans la ville balnéaire de Hammamet. Ce phénomène s’est accéléré après la suppression de l’accord fiscal entre l’Italie et certains pays européens comme le Portugal, qui permettait auparavant aux retraités italiens de bénéficier d’exonérations fiscales importantes.
La Tunisie s’est alors imposée comme une alternative attractive, offrant une imposition plafonnée à seulement 5 % sur les revenus des retraités étrangers, contre environ 30 % en Italie. Ce cadre fiscal, combiné à un coût de la vie abordable, un climat agréable et une proximité géographique avec l’Europe, fait de la Tunisie une destination idéale pour ces pensionnés.
Face à cette situation, plusieurs voix s’élèvent pour appeler à une réforme de la législation fiscale encadrant les retraités étrangers. L’objectif serait de mettre en place un système fiscal plus équilibré, capable d’attirer des investisseurs étrangers sans pénaliser les citoyens tunisiens.
La question de la fiscalité des retraités étrangers s’impose ainsi comme un enjeu crucial dans le débat économique national, soulevant des interrogations sur la capacité de la Tunisie à concilier attractivité économique et justice sociale.