Le concours matériel et financier de l’Union européenne, des Etats Unis et de certains pays alliés s’avère un geste vital en direction de la Mauritanie, confrontée à Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi) et aux trafiquants en tous genres qui prolifèrent dans le Sahel.
Grâce à cette aide, la Mauritanie devrait pouvoir améliorer les conditions matérielles et financières de son armée, renouveler ses stocks de munitions et d’armes légères et moderniser en partie sa logistique terrestre et aérienne. Grâce à ces aides extérieures, le gouvernement mauritanien a décidé d’octroyer une prime spéciale aux soldats affectés dans les zones de combat contre les groupes armés d’Aqmi. Les militaires engagés le long des frontières avec l’Algérie et le Mali pour « sécuriser » la région contre les attaques des « bandes de criminelles » collaborant avec Aqmi, auront leur part du gâteau. Parallèlement, des militaires mauritaniens ont été dépêchés dans la région malienne de Tombouctou (900 km au nord-est de Bamako), pour y traquer des éléments d’Aqmi. L’envoi de ces troupes au nord du Mali a fait suite à l’enlèvement le 17 septembre, de sept otages étrangers au Niger, dont cinq ressortissants français qui sont encore entre les mains de leurs ravisseurs. L’armée mauritanienne avait lancé une offensive dans cette région du nord du Mali contre une katiba d’Aqmi dirigée par l’Algérien Yahya Abou Hamame. Des combats meurtriers avaient opposé durant plusieurs jours les deux camps. Le bilan des pertes en vies humaines est lourd et chacun des deux adversaires tente de le minimiser en gonflant celui de son rival.