Par Ilyas Aribi
A
A
Plus de 23 mille résidents algériens établis en France ont vu leurs titres de séjour bloqués ou gelés par les autorités françaises, a-t-on appris de plusieurs sources concordantes proches du ministère français de l’Intérieur. Ces résidents algériens en France attendent depuis presque une année, pour certains d’entre eux ce délai d’attente a dépassé même la période d’un an, le renouvellement de leur carte de séjour auprès des diverses préfectures françaises. Ce blocage concerne diverses catégories de ressortissants algériens car il s’agit autant de titulaires de cartes de séjour d’une année comme ceux disposant d’une carte de résidence de longue durée, à savoir de 10 ans. Ces blocages ont été décidés pour des motifs sécuritaires car ces ressortissants algériens font l’objet d’une enquête minutieuse ordonnée par les préfets français auprès des services de renseignements territoriaux afin de connaître tous les tenants et aboutissants de leur situation administrative, sociale, économique et, surtout, politique.
Depuis 2023, les autorités françaises ont lancé en toute discrétion de vastes enquêtes sécuritaires et administratives sur la situation des résidents algériens impliqués dans des réseaux d’influence proches du pouvoir Algérien. Ces enquêtes concernent aussi des profils de résidents algériens signalés par les services de sécurité pour leur comportement religieux exacerbé ou leurs tendances religieuses suspectes pouvant donner lieu à des dérives radicales. Une autre catégorie de ces ressortissants algériens préoccupe également les autorités françaises : il s’agit des résidents algériens qui se distinguent par un militantisme anti-français, à savoir hostile aux intérêts de la France et ses symboles, sur internet, les réseaux sociaux ou auprès de certains groupuscules d’activistes favorables à la politique du régime algérien.
Les résidents algériens ayant effectué durant leur séjour sur le territoire français de nombreux voyages vers l’Algérie ont été aussi soumis à ces enquêtes minutieuses tout comme les résidents algériens bénéficiaires de minimas sociaux ou d’aides publiques en France, mais qui séjournent régulièrement pendant de longues périodes en Algérie. En clair, les autorités françaises ont décidé de passer à la loupe la situation de très nombreux ressortissants algériens afin de vérifier de nombreux soupçons liés à des activités de déstabilisation de l’ordre public en France, de détournements d’aides sociales ou de comportements communautaristes dangereux pouvant susciter dérives séparatistes menaçantes contre la cohésion nationale française. Nos sources assurent enfin que le nombre des ressortissants algériens soumis à ces blocages de renouvellement de leurs titres de séjours est susceptible de connaître une augmentation significative au cours de cette année 2025.