Les accusations sont très graves et la charge est très lourde. Le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU vient de rendre public un avis adopté par le Groupe de travail sur la détention arbitraire lors de sa centième session (26-30 août 2024). Il s’agit d’un document travail qui planche sur la terrible histoire d’un militant et activiste algérien du mouvement de contestation appelé Mohamed Riahi. Un jeune militant âgé de 40 ans qui a subi de très graves sévices et actes de torture. Son histoire et son sort ont à la fois ému et interpellé les membres du Conseil des Droits de l’ONU basé à Genève en Suisse. Le Régime Algérien a été accablé et dénoncé par cet organe intergouvernemental des Nations unies composé de 47 États.
Une dénonciation accablante qui s’appuie sur le récit terrifiant de Mohamed Riahi. Citoyen algérien né le 1er novembre 1984, ce chauffeur d’engin dans une entreprise réside habituellement à Aïn Témouchent dans l’ouest algérien et son destin a basculé dans un véritable cauchemar un certain 19 novembre 2022. Ce jour-là, vers 18 heures, des agents de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), les services secrets algériens, de la ville d’Oran ont procédé à l’arrestation de M. Riahi près de l’usine où il travaillait. Aucun mandat d’arrêt ne lui aurait été présenté et il n’aurait pas été informé des raisons de son arrestation. Il a été immédiatement amené à son domicile, où les agents auraient procédé à une perquisition. Une fois la perquisition terminée, les agents auraient amené M. Riahi dans un lieu inconnu. Ni M. Riahi ni sa famille n’auraient été informés de ce lieu malgré les demandes de sa famille à la police d’Aïn Témouchent.
M. Riahi n’aurait pas été autorisé à joindre un avocat ni informé de son droit de garder le silence et de contester la légalité de sa détention devant une autorité judiciaire. Il aurait été privé de contact avec sa famille jusqu’au 23 novembre 2022. Un membre de sa famille aurait été en mesure de lui rendre visite le jour suivant, pendant quinze minutes, lors d’une rencontre surveillée par trois agents. En vérité, pendant les onze jours suivant son arrestation, M. Riahi était détenu dans les locaux de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Oran. Et c’est là-bas où aurait subi des interrogatoires sans bénéficier d’une assistance juridique par un avocat de son choix ou commis d’office. M. Riahi aurait été torturé et contraint à s’auto-incriminer et à signer des procès-verbaux d’aveux.
Dans son témoignage adressé au Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, l’activiste algérien a détaillé que lors des interrogatoires, ses mains étaient menottées pendant que des agents de la Direction générale de la sécurité
intérieure le frappaient avec des bâtons et une ceinture en cuir sur plusieurs endroits de son corps. Il aurait subi des coups sur la cage thoracique qui lui auraient fracturé une côte. Les agents auraient aussi porté des coups au visage de M. Riahi qui lui auraient cassé une canine droite. Pendant plusieurs nuits, M. Riahi aurait été laissé dans une cellule sale, sans habits, matelas ou couverture, et contraint de dormir par terre malgré le froid à cette période de l’année.
Pis encore, lors d’un interrogatoire, les agents des services secrets algériens auraient immobilisé M. Riahi sur le dos, la tête inclinée vers le bas, et recouvert sa tête d’une serviette avant de verser de l’eau sur son nez et sa bouche, le faisant suffoquer et vomir et lui causant des douleurs aux poumons. À la fin de cet interrogatoire, M. Riahi aurait vu 10 bouteilles de plastique de cinq litres d’eau dans la salle. Le témoignage rendu public et analysé par les membres du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU rapporte aussi que M. Riahi n’aurait bénéficié d’aucun examen médical et n’aurait eu accès à aucune assistance médicale avant ou pendant ces interrogatoires. Selon la même source, à cause des menottes, les deux poignets de M. Riahi présentaient des traces de déchirure et des marques rouge et bleu. M. Riahi aurait aussi eu des ecchymoses sur le cou, le dos et le ventre, dues aux actes de torture qu’il affirme avoir subis.
Placé en détention le 29 novembre 2022, Mohamed Riahi n’a pas cessé de dénoncer et de faire part aux juges algériens à chaque audience de son instruction judiciaire ou lors des divers audiences de son procès des sévices et maltraitances qui lui ont été infligées. Jamais, au grand jamais, un juge algérien n’a pris le soin de demander une enquête ou des comptes, voire au moins des explications aux services de sécurité. Le 29 mai 2024, Mohamed Riahi a purgé sa peine et a été remis en liberté après avoir été inculpé de crime d’association de malfaiteurs dans le but d’exécuter le crime d’immigration clandestine, et pour les délits d’outrage à corps constitué pendant l’exercice de ses fonctions, d’outrage au Président de la République et de publications à but propagandiste de nature à porter atteinte à l’intérêt national.
Dans sa réponse adressée au Conseil des Droits de l’Homme face aux graves accusations de Mohamed Riahi, le Gouvernement Algérien a dit rejeter les allégations de mauvais traitements, qu’il considère sans fondement et en totale contradiction avec la réalité. Il a noté que de telles accusations doivent être étayées dès lors qu’elles mettent en doute l’examen médical d’un médecin assermenté et les constatations du Procureur de la République devant qui M. Riahi aurait été présenté en bonne santé. Le Gouvernement a précisé aussi que dans le système judiciaire algérien, le Procureur de la République détient le statut de magistrat. Il note également que toute personne placée sous mandat de dépôt est examinée dès son arrivée à l’établissement pénitentiaire.
Il s’avère que ces explications fournies par le Gouvernement Algérien n’ont pas du tout convaincu les membres du Conseil des Droits de l’Homme ont décidé de renvoyer « l’affaire à la Rapporteuse spéciale sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants pour qu’elle prenne les mesures qui s’imposent ». En clair, le Régime Algérien risque d’être traîné dans la boue dans les prochains mois à cause de cette affaire qui n’a pas manqué encore de faire couler beaucoup d’encre au sein des instances onusiennes.
Le plan est tellement flagrant. Saisir l’occasion de la chute de la Syrie et s’engouffrer dans la brèche pour comparer l’Algérie à cette dernière. Les algériens ne sont pas dupes, ils sont au courant de toutes ces manœuvres et propagandes de bas étage. Ceux qui souhaitent la chute de l’Algérie juste par haine et par vengeance sont à plaindre. Les positions justes de l’Algérie vis-à-vis des questions internationales, lui valent beaucoup d’animosité de son environnement.
Pire que la Gestapo, ce régime mafieux.
une dictature ? presque 2ans de manif est zéro mort ou blessé malgré les provocations . là ça sent un titre de séjour : réfugié . Kamel Daouda et Boualem sansal ont leur nationalité française Sans réside un jour. Ahhha Service rendu