Par Ilyas Aribi
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L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal a été placé sous mandat de dépôt par le tribunal de Dar El-Beïda le 25 novembre dernier après une garde à vue de près une semaine dans les locaux de la direction générale de la Sécurité Intérieure (DGSI), à savoir le Renseignement Intérieur algérien. Officiellement, la version communiquée par les autorités judiciaires algériennes à sa famille, ses proches et à son avocat français affirme que les faits qui lui sont reprochés se basent sur l’article 87 bis du code pénal et demeurent relatifs à des propos incriminés pour atteinte à l’unité nationale et l’intégrité territoriale de l’Etat algérien à la suite d’une interview accordée à un média proche de l’extrême droite française. Ces accusations pourraient, d’ailleurs, lui valoir la prison à perpétuité.
Ceci dit, il s’avère que cette version « officielle » n’est pas conforme totalement à la vérité. Et pour cause, les véritables motifs de l’arrestation et l’emprisonnement de l’écrivain ne sont pas liés à ses déclarations controversées sur l’histoire des frontières de l’Etat algérien et l’amputation de la France coloniale de région entière ayant appartenu dans le passé au Royaume du Maroc. Ces reproches ne sont en vérité que le prétexte pour justifier légalement l’arrestation et placement en détention de Boualem Sansal. Or, le vrai motif pour lequel il a été soumis à une enquête approfondie dès son arrestation le 16 novembre dernier l’aéroport d’Alger concerne ses relations avec l’ancien ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt, considéré comme le diable en personne par l’actuel régime algérien en raison de ses critiques acerbes et plaidoyers hostiles contre les autorités algériennes auprès des médias, élites et autorités françaises.
Dés son arrestation, Boualem Sansal a été confié à la DGSI algérienne, à savoir les services secrets, pour qu’il soit auditionné directement à propos de ses liens, rencontres et activités menées avec Xavier Driencourt. Les téléphones et tous les outils électroniques ou informatiques de Boualem Sansal ont été également rapidement exploités, fouillés et analysés. L’enquête de la DGSI algérienne a, par la suite, porté sur les contacts israéliens et marocains de Boualem Sansal. Selon nos sources, durant sa garde à vue, l’écrivain franco algérien a été longtemps interrogé et questionné à propos de ses liens avec des personnalités politiques françaises et sur les conditions de son obtention de la nationalité française. Les services secrets algériens soupçonnent, par ailleurs, que cette naturalisation ait été rendue possible à la suite d’une intervention effectuée par Xavier Driencourt.
D’autre part, la DGSI algérienne aurait mis la main sur un listing jugé « troublant » par les enquêteurs des contacts israéliens et marocains de Boualem Sansal. L’écrivain franco-algérien a établi des relations solides avec de nombreuses personnalités politiques marocaines et israéliennes, les échanges décryptés par la DGSI algérienne portent sur des contenus qui ont été considérés comme « subversifs » parce qu’ils colportent des messages ou des informations d’ordre politiques très critiques contre le Régime Tebboune et certains de ses hauts responsables. Boualem Sansal est suspecté en vérité d’être un « agent » caché d’Israël, du Maroc et des lobbys français les plus hostiles à l’Algérie. C’est pour cette raison que les magistrats algériens ont retenu également à son encontre le chef d’inculpation de « complot contre l’Autorité de l’Etat » en se basant sur ses échanges avec des contacts israéliens, marocains et sa relation amicale très approfondie avec Xavier Driencourt.
Fekk tikarkas Akken ad awid’ tidett.
Ah’lil d Alh’if.
Pour éviter toute confusion et des avalanches d’insultes, je tiens à préciser que je suis un amazigh de Tamazgha/Numidie en général et un amazigh d’Algérie en particulier. Donc pour moi tous les pays de ce sous continent africain qui se disent arabo-musulmans sur des terres amazighes sont des pays fantoches, car ils se sont tous constitués à l’époque des Sultanats arabo- musulman durant la conquête/colonisation de Tamazgha/ Numidie au 7e siècle. La colonisation française n’a fait que s’inspirer des derniers colons pour immortaliser »ces frontières artificielles » qui sont devenues internationalement reconnues réciproquement par les pays concernés. Bon le sujet du jour concernant Mr. Sansal, je l’ai écrit dans plusieurs médias : Oui Mr. Sansal à dérapé, il doit s’expliquer, mais il ne mérite pas l’emprisonnement . Aucun pays au Monde n’acceptera la remise en cause de ses frontières reconnues internationalement. Ceci dit s’il doit y avoir questions de frontières, pour régler le problème, il faut retourner aux sources de l’antique Tamazgha/ Numidie, donc pas de frontières, d’autant toute la population de ce sous continent à toujours un fond et des racines amazighes malgré les apports de nombreux colonisateurs: romains, byzantins, vandales, arabo- musulman, italiens, espagnols et français. De nos jours sur le plan ethno-linguistique on peut dire que Tamazgha/Numidie usurpée pour devenir Maghreb est un peuple Amazighophone et arabophone.
Ce que je trouve drôle dans votre article, vous avancez que Mr. Sansal est arrêté dans le grand secret et personne ne sait pourquoi, mais vous affirmez qu’il est questionné sur ses relations avec le Maroc, Israël, Driencourt, droite française… etc ..donc vous êtes comme dans le secret des dieux. Vous disiez vous-même qu’il habite la ville côtière Boumerdes et qu’il n’a jamais été inquiété auparavant, d’ailleurs ses écrits sont en vente libre en Algérie. Donc son arrestation principale: c’est la remise en cause des frontières.
Moi, voir mes écrits sur Google où Lindkln en tapant ARAV BENYOUNES, je n’ai jamais cessé de critiquer le régime totalitaire et autoritaire d’Alger, surtout en ce qui concerne son déni de l’amazighite, de la langue Tamazight et des autochtones imazighen, mais de là à remettre en cause les frontières internationalement reconnues et pour lesquelles des milliers ( certains disent des millions) sont morts JAMAIS. Mr. Sansal comme moi d’ailleurs et d’autres écrivains n’est pas Historien. Même jouer à la provocation, il y a des limites à ne pas franchir. Sur ce chapitre regardons l’Espagne face à la Catalogne, la France face à la Corse et à la Nouvelle Calédonie…etc. Des personnes de droite, certains auteurs émotifs et nostalgiques de l’Algérie française s’adonnent à des menaces d’un Pays Indépendant et Souverain ( l’Algérie) pour libérer un écrivain. Lamentable, Mr. Sansal est un des 200 militants démocrates qui croupissent en prison. Mais » les ennemis et les jaloux de l’indépendance de l’Algérie ne voient que Mr. Sansal. Je me répète, je dénonce la gouvernance autoritaire et totalitaires du régime algérien et le déni de l’amazighite et de la la langue Tamazight sans remettre en cause les frontières, pour lesquelles d’ailleurs mon père est mort. Mr. Sansal à été imprudent et à dérapé, il ne mérite la prison, mais il doit s’expliquer, quant à ses soutiens qui menacent et dénigrent le régime algérien ( dans certains cas avec raison) , mais dans le fond, ils ne font que nuire au cas de Mr. Sansal. Un État souverain va légiférer avec ses Lois interieures, que feront ses » soutiens tous intéressés après. Rien, ils vont retourner à leurs occupations car au fond pour eux Mr. Sansal est arabe, alors que lui-même ne s’est jamais défini arabe. A bon entendeur.
« Les services secrets algériens soupçonnent, par ailleurs, que cette naturalisation ait été rendue possible à la suite d’une intervention effectuée par Xavier Driencourt. »
Si la DGSI algérienne pense vraiment que Boualam Sansal a été naturalisé français, alors ils sont véritablement nuls. Il n’a jamais demandé la nationalité française car étant né en 1949 avant le référendum d’autodétermination algérienne, il est de facto et par naissance français. Il a donc obtenu sa nationalité française par réintégration et non par naturalisation.