S’il y a un poste aujourd’hui en Libye qui fait saliver tout le monde, c’est bel et bien celui de chef d’état-major des nouvelles forces armées libyennes. Avant l’annonce de la formation du nouveau gouvernement et la désignation d’Oussama Al Jouwali, chef militaire de Zenten comme ministre de la défense, environ 200 officiers et sous-officiers s’étaient réunis à Al Baïda, à 200 kilomètres de Benghazi, pour la nomination du général de corps d’armée Khalifa Haftar, lauréat de l’académie militaire de Benghazi et d’une école militaire de l’ancienne Union Soviétique, au poste convoité de chef d’état-major.[onlypaid] Haftar qui avait fait défection pendant la guerre contre le Tchad, a vécu depuis 1990 aux Etats-Unis. On sait qu’il a toujours entretenu de très bonnes relations avec la CIA. Début mars, le général Haftar rejoint la rébellion à Benghazi et multiplie les efforts de coordination. Sa nomination vient mettre fin aux tensions entre les anciens officiers qui avaient fait défection aux premiers jours de la rébellion contre Mouammar Kadhafi, et l’ex ministre de la défense du gouvernement Mahmoud Jibril, Jalal Al Degheli et son adjoint Fawzi Boukatif. Le CNT a donc choisi de confier la reconstruction des nouvelles forces armées libyennes à un tandem hétéroclite. D’un côté, un officier de carrière, expérimenté et ayant des relais à l’international, et de l’autre, un combattant qui a forgé sa légitimité sur le terrain. Manque au casting Abdelkrim Belhaj, l’ancien du Groupe islamiste combattant libyen, qui a un grand pouvoir de nuisance à Tripoli et qui semble pour le moment à l’écart des nouvelles institutions du pays. [/onlypaid]
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