Par Ilyas Aribi
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Le Président algérien Abdelmadjid Tebboune, a présidé dimanche 1er septembre une réunion du Haut conseil de sécurité en présence de tous les chefs les plus importants de l’Armée algérienne et des corps de sécurité les plus stratégiques du pays. Cette réunion organisée en pleine campagne électorale pour les présidentielles anticipées du 7 septembre prochain a étonné, intrigué et suscité de nombreuses interrogations à Alger d’autant plus que Tebboune n’a toujours pas officiellement validé sa reconduction pour un 2e mandat présidentiel successif. Selon nos sources, cette réunion a été organisée en urgence par les autorités algériennes pour décider de la conduite à tenir face aux opérations militaires menées par les forces armées maliennes et leurs alliés les paramilitaires russes tout près des frontières algériennes.
Le régime Tebboune est très inquiet de l’impact direct de ces opérations militaires contre des groupes armés touaregs avec lesquels il a tissé des alliances importantes et qui comptent de nombreuses connexions avec les notables des populations touaregs algériens. Le régime algérien craint ouvertement des débordements de ce conflit armé au nord du Mali sur son propre territoire et redoute un repli des groupes armés indépendantistes Touaregs dans l’extrême sud algérien ce qui mettrait clairement en péril la sécurité nationale d’une Algérie très fragile en ce moment face aux développements géopolitiques rapides dans son voisinage.
Face à ce scénario, une décision ferme, radicale et inédite a été prise lors de cette réunion du Haut conseil de Sécurité à Alger. Tebboune et l’ensemble des décideurs de l’Armée ont trouvé un consensus pour ordonner aux forces armées algériennes de neutraliser, détruire et abattre tout équipement militaire qui s’approche à quelques Km des frontières algériennes. Cette mesure vise essentiellement, assurent nos sources, les drones militaires turcs et russes déployés par les forces militaires maliennes dans les localités frontières très proches du territoire algérien. Les autorités militaires algériennes ont, désormais, le feu vert de s’en prendre à des cibles militaires qui s’approchent de façon excessive des frontières algériennes pour s’en prendre à des cibles clairement identifiés comme des « groupes armés indépendantistes ».
Selon nos sources, cela signifie que lorsqu’un groupe d’individus touaregs cherche une protection dans une zone collée aux frontières algériennes, les forces de l’Armée algérienne notamment l’aviation militaire sont autorisées à empêcher ou contrecarrer toute attaque militaire les ciblant ou visant directement leur neutralisation. L’objectif des autorités algériennes est de bloquer toute opération militaire malienne qui pourrait mène vers un exode de blessés ou un mouvement de foules vers la frontière algérienne. Selon nos sources, les autorités algériennes veulent aussi protéger les civils touaregs qui habitent la zone frontalière avec l’Algérie, des civils qui vivent en réalité sur les territoires des deux pays à travers leur nomadisme dans le grand Sahara. Les tueries de ces civils pourrait alimenter une grave colère des populations touaregs et provoquer une rébellion armée qui risque d’échapper à tout contrôle, craint-on à Alger.
Pour rappel, le ton monte ne cesse de monter entre le Mali et l’Algérie depuis la fin du mois d’août dernier. Lors d’une réunion vendredi 30 août du Conseil de sécurité de l’ONU à New York sur la fourniture des armes par les pays occidentaux à l’Ukraine, le représentant du Mali a fermement répondu au voisin algérien. Car Alger avait accusé un drone malien d’avoir tué une vingtaine de civils dans le nord du Mali.
J’ai vu certaines informations sur d’autres plate-forme et je vais suivre la chaîne pour les informations.
Vraiment chacun protège ses intérêts
L’Algérie est forte par son peuple, son histoire et son armée, n’en déplaise aux mercenaires de la plume !