Par Ilyas Aribi
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Une vive polémique a éclaté en France à la suite de fuites sur l’identité des principales personnalités franco-algériennes qui ont été désignées pour diriger la campagne électorale sur le territoire français en faveur du 2e mandat brigué par le président algérien Abdelmadjid Tebboune. Cette polémique s’est emparée de tous les milieux des connaisseurs et spécialistes de l’Algérie en France en raison de l’attitude passive et extrêmement intrigante des autorités françaises lesquelles adoptent une « forme de complicité », dénoncent de nombreuses sources, étonnante face à ce qui semble être des ingérences politiques étrangères clairement assumées sur le territoire français.
Cette polémique a été déclenchée par le recteur de la Grande-Mosquée de Paris, Chems-Eddine Mohamed Hafiz qui a été désigné comme le principal « directeur de campagne » du candidat Abdelmadjid Tebboune en France, à savoir le premier responsable des actions de campagne électorale menée auprès de la diaspora algérienne établie en France, la première communauté étrangère en Hexagone.
Un choix qui a révulsé et révulsé de nombreux acteurs impliqués dans les relations franco-algériennes en raison de l’instrumentalisation politique jugée scandaleuse d’une Institution Religieuse à vocation spirituelle qui est la Grande Mosquée de Paris. Régie par la Société des habous et lieux saints de l’islam, une association française qui n’a aucune vocation politique, la Grande Mosquée de Paris se retrouve ainsi engagée par son recteur dans la promotion du 2e mandat de Tebboune et l’organisation même des meetings électoraux dans plusieurs villes françaises pour soutenir la reconduction du Président algérien pour un 2e mandat successif. Une situation totalement immorale et illégale car les fonds et financements dont profitent les services de la Grande Mosquée de Paris n’ont jamais été censés servir à financer des actions politiques algériennes sur le territoire français.
Par ailleurs, Chems-Eddine Mohamed Hafiz a outrepassé comme jamais ses prérogatives de premier responsable d’une simple institution religieuse pour s’entourer d’une équipe de lobbyistes français d’origine algérienne ou binationaux entretenant tous des liens très puissants avec l’establishment français ou des cercles puissants au plus haut sommet de l’Etat français. A titre d’exemple, à Marseille, c’est la maire adjointe de la ville Samia Ghali, également ancienne sénatrice et vice-présidente du conseil régional PACA, qui sera aux commandes des actions de promotion de la campagne pour le 2e mandat de Tebboune.
Elle sera secondée par Ali Dahmani, le délégué régional de la Grande Mosquée de Paris pour la région PACA dans le sud de la France. Une élue et responsable politique française ainsi qu’un responsable religieux d’une institution censée demeurer neutre au service d’un Président algérien qui fait… campagne en France. Cette situation inédite choque énormément d’acteurs associatifs et politiques algériens établis en France qui ne cessent de s’interroger sur les implications des réseaux officiels de l’Etat français dans la campagne de soutien pour Abdelmadjid Tebboune.
A Paris, c’est l’homme d’affaires Mehdi Ghezzar, une figure médiatique et coqueluche du groupe BFM TV, qui a été chargé d’assurer la promotion du 2e mandat de Tebboune au niveau de la capitale française alors qu’à Lille, c’est Abdelkader Aoussedj, un autre responsable de la fédération régionale de la grande mosquée de Paris, qui fera le boulot pour le clan Tebboune.
Dans l’ensemble de la région Ile de France, c’est une autre politique française et une élue, une certaine Karima Khatim, élue locale en Seine-Saint-Denis, qui a été chargée par le recteur de la Grande Mosquée de Paris de diriger la campagne en faveur du 2e mandat d’Abdelmadjid Tebboune. Selon nos sources, des délégations européennes ont été draguées par les soutiens de Tebboune pour les inviter à s’afficher dans les actions électoralistes en faveur du 2e mandat. Ce qui aggrave encore davantage le malaise au sein de la diaspora algérienne qui récuse fortement ces instrumentalisations de cercles politiques étrangers dans les affaires purement internes de l’Algérie.
On rigole ici en Algérie, tout le monde sait que le prochain président Algérien sera bien : Tebboune. Et surtout surtout,il n’a pas besoin des caniches ou samsar ou ragassa pour être élu président.
Un non-Etat géré par des ex-caporaux avec de grands V.
État avec toutes ces institutions et bien sûr l’institution militaire qui fait trembler les traîtres,fourbes corrompus mercenaires sionistes. Contrairement au régime féodal décadent, vous avez compris !
C’est surtout le peuple, comme toujours, qu elle fait trembler.