Le Président algérien est tenté d’annoncer sa candidature à son 2e mandat présidentiel depuis… Tizi-Ouzou, au cœur de la Kabylie. Le geste est fort et la symbolique sera puissante. Provocation à l’égard de l’opposition ou démonstration de légitimité, les interprétations ne manqueront pas de faire couler beaucoup d’encre si cette initiative venait à se concrétiser. Oui ‘si » car le plan d’action de l’annonce de la candidature de Tebboune à son 2e mandat lors de sa visite de travail à Tizi-Ouzou n’a pas été encore bouclé et définitivement peaufiné. La visite du président algérien en Kabylie est prévue à partir de la semaine prochaine. Mais la date de la visite est tenue secrète et peu d’informations filtrent sur ce sujet. Et pour cause, la Kabylie est demeurée longtemps une « zone interdite » pour les dirigeants algériens notamment les Présidents. Région rebelle, indomptable et foyer de contestation par excellence contre le régime algérien, la visite d’Abdelmadjid Tebboune à Tizi-Ouzou est un dossier sensible à Alger et un déplacement à très haut risque.
Des dispositifs sécuritaires impressionnants devront être déployés et un hélicoptère présidentiel devrait sillonner la région pour éviter des déplacements routiers risqués. En dépit du calme apparent qui règne en ce moment en Kabylie à cause notamment d’une répression massive ayant provoqué l’emprisonnement de plusieurs dizaines de militants de l’opposition démocratique ou du mouvement séparatiste le MAK, la colère populaire demeure intacte et il suffit d’une petite étincelle pour rallumer la mèche de protestation de la rue kabyle. Pour éviter ce scénario, le régime Tebboune multiplie les gestes symboliques et les investissements locaux à Tizi-Ouzou qu’il veut isoler de la dynamique contestataire localisée depuis la crise politique de 2019 à Béjaïa. Justement, lors de son déplacement à Tizi-Ouzou, Tebboune prépare quelques surprises aux « kabyles » comme des déclarations favorables à la promotion de la culture et identité amazighe et des menaces musclées contre les haineux qui veulent rabaisser, diaboliser ou attenter à la dimension berbère du pays. Mais st-ce suffisant pour séduire une rue rebelle, habituée aux émeutes et qui n’a jamais voté à un processus électoral organisé par le régime algérien ? Pas si sûr et en attendant, il faut d’abord mettre réellement en place l’organisation de ce déplacement inédit du Président algérien qui veut asseoir définitivement sa légitimité en faisant croire à l’opinion publique nationale et internationale qu’en Kabylie, il circule en « terrain conquis ».
Oui,En territoire conquis Algérien par un président Algérien. Les Kabyles ne votent pas !les Abdou votent à leur place avec la bénédiction du bar Mak et les services makhnez