Par Ilyas Aribi
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Le ministre algérien des Affaires étrangères Ahmed Attaf, a été chargé d’une mission délicate par son président Abdelmadjid Tebboune : se déplacer en toute urgence à Pékin en Chine pour s’entretenir avec le ministre des Affaires étrangères chinois, M. Wang Yi, afin de relancer le partenariat bilatéral entre les deux pays.
Officiellement, les entretiens d’Ahmed Attaf avec son homologue chinois « ont porté sur « les relations de coopération et de partenariat qui lient les deux pays amis, notamment l’évaluation des progrès réalisés dans la mise en œuvre des résultats de la visite d’Etat effectuée par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, en Chine au milieu de l’année dernière », a précisé un communiqué du ministère algérien des Affaires Étrangères. La même source n’a pas manqué de déclarer que le ministre Ahmed Attaf « a passé en revue avec son homologue chinois les différentes questions d’intérêt pour les deux pays à l’heure actuelle, notamment l’agression israélienne incessante contre la bande de Gaza, réaffirmant la nécessité de renforcer la coordination entre les délégations des deux pays au Conseil de sécurité de l’ONU en faveur de la cause palestinienne et pour la consécration des droits inaliénables et imprescriptibles du peuple palestinien ».
Mais en vérité l’objectif réel et inavoué de la visite d’Ahmed Attaf à Pékin n’a strictement aucun lien avec la Palestine ou une quelconque évaluation des accords conclus entre les deux pays lors de la visite de Tebboune en Chine au mois de juillet 2023. Le président algérien a dépêché son chef de la diplomatie en tant que représentant personnel pour se réunir avec les autorités chinoises dans le but de trouver des solutions à la non-concrétisation de plusieurs investissements chinois qui devaient avoir lieu lors de son 1er mandat présidentiel. Le président algérien, certifient nos sources, a été pris de panique à la suite de l’annonce de plusieurs investissements massifs chinois au Maroc, le voisin de l’ouest tant diabolisé par le régime algérien qu’il considère comme son « premier ennemi ». L’implantation de plusieurs importants investisseurs chinois au Maroc a été traduite comme un regain d’intérêt inédit pour le Maroc voisin alors que l’Algérie souffre depuis le début du mandat d’Abdelmadjid Tebboune d’un désintérêt grandissant et d’une désaffection de la part des sociétés chinoises.
La Chine, amie historique et traditionnelle de l’Algérie, se tourne de plus en plus vers le Maroc et l’arrivée massive d’investissements chinois dévoile un nouveau tournant dans la diplomatie économique chinoise au Maghreb. Cette configuration déplaît fortement au régime algérien et menace d’aggraver son isolement dans la région au profit d’un Maroc qui se montre de plus en plus triomphant puisqu’il réussit à séduire les grandes puissances du monde. Pour empêcher ce scénario critique pour le régime Algérien, Abdelmadjid Tebboune a dépêché Ahmed Attaf à Pékin en le chargeant de faire plusieurs propositions alléchantes aux partenaires chinois : de nombreux marchés publics sont promis aux sociétés chinoises en Algérie et tous les obstacles bureaucratiques ou politiques seront levées. Le président algérien a promis aux autorités chinoises de faire des sociétés chinoises le partenaire privilégié dans de nombreux gros projets qu’il compte lancer dès le début de son mandat présidentiel. Une nouvelle stratégie de séduction pour tenter de détourner les chinois de ce Maroc honni et de l’empêcher de devenir le véritable carrefour incontournable des investissements chinois au Maghreb.
Il est à souligner que depuis 2022, les échanges commerciaux entre le Maroc et la Chine ont bondi de plus de 50%, pour atteindre un volume de 7,6 milliards de dollars, En matière d’investissements, le géant asiatique a déployé plusieurs initiatives stratégiques sur le territoire marocain, y compris l’émergence de la ville industrielle Mohammed-VI Tanger Tech, qui aspire à propulser Tanger en tant que centre économique d’importance. Actuellement, un ensemble conséquent de plus de 80 projets bénéficiant d’un financement chinois est en phase de réalisation au Maroc Par ailleurs, le total des investissements chinois annoncés en 2023 dans l’industrie automobile au Maroc s’élève à environ 9,5 milliards de dollars, un record. De son côté, l’Algérie a été longtemps classée comme premier partenaire économique et commercial de la Chine en Afrique. Ce statut a été perdu au profit du Nigeria, l’Angola et l’Egypte ou le Maroc risque de lui ravir aussi ce statut de partenaire privilégié de la Chine dans la région car les échanges économiques avec la Chine sont en train de baisser d’une année à une autre. aux dernières statistiques douanières, les échanges commerciaux entre les deux pays se sont élevés à environ 7,3 milliards de dollars en 2021 alors qu’en 2017, ces échanges étaient de l’ordre de 12,3 Mds USD.
Il se tient en ce moment le forum de coopération sino arabe à Pékin, d’où le déplacement d’Attaf … yal bghel !!
Vous ne savez plus quoi inventer pour masquer votre nullité et votre médiocrité.
Ce site n’arrête pas de faire de l’Algérie bashing.
Arrêter de tout ramener à vous, chaque pays défend ses intérêts. Vous prenez les Chinois pour des pingouins !
La Chine, elle sait ce qu’elle fait et elle le fait dans son intérêt et nos pas pour les beaux yoeux de l’Algérie ou du Maroc.
Franchement, essayer d’élever un peu le niveau car franchement, vos articles sur l’Algérie son à pleurer de médiocrité.