De hauts diplomates bruxellois confirment l’imminence d’un accord migratoire entre Bruxelles et Rabat. Un accord qui interviendra, avant la fin de l’année, après près de sept ans de négociations entre les deux parties.
Même en l’absence d’un accord officiel entre l’Union européenne et le Maroc, l’UE a versé et continue de verser au Maroc près d’un milliard d’euros dans le cadre de programmes de coopération depuis 2014 et jusqu’en 2027 afin que le royaume puisse jouer le rôle de « gendarme» pour l’Europe.
L’Espagne à elle seule a donné 125 millions au royaume du Maroc, et le chancelier autrichien Karl Nehammer a négocié l’année dernière un accord de rapatriement avec le Maroc qui, selon le ministère de l’Intérieur autrichien, « fonctionne très bien ».
En 2018, la migration depuis le Maroc vers l’Espagne et le Portugal a culminé à plus de 65 000 migrants. C’est la première et la seule fois que ce passage enregistre des chiffres plus élevés que les routes du centre ou de l’est de la Méditerranée.
Cela dit, l’Union européenne sait que la coopération avec le royaume a un prix. Pas uniquement financier, mais également politique. L’accord en vue revient à ce que l’UE soutienne l’intégrité territoriale du Maroc. En échange, le Maroc soutiendrait la politique européenne en matière de migration.