Malgré les dizaines de millions de dirhams d’aides directes et indirectes octroyées par l’Etat marocain pour sauver la presse écrite du pays, son sort semble désormais scellé.
Si le Maroc n’a jamais été un pays où la presse écrite, excepté quelques rares intermèdes, brillait par ses performances dans les kiosques, la percée des réseaux sociaux et des sites électroniques d’information et plus tard la pandémie du Covid-19 ont fini par donner le coup de grâce à un secteur, largement condamné, et maintenu sous perfusion par l’Etat.
Aujourd’hui, les chiffres récoltés par Maghreb-intelligence auprès des imprimeurs et des distributeurs sont réellement alarmants. Concernant la presse quotidienne, le tirage ne dépasserait pas, tous titres confondus, les 100 000 exemplaires par jour. Pour ce qui est des ventes, les mêmes sources affirment qu’elles tournent autour 40 000 exemplaires dont 60 % sont accaparés par deux titres francophones à savoir l’économiste et le Matin.
La presse hebdomadaire et mensuelle est elle aussi dans la tourmente. Le tirage global est estimé à 25 000 exemplaires. Pour ce qui est des ventes, les chiffres, hors abonnements, dont disposent Maghreb-intelligence font ressortir des quantités négligeables.