Ni l’appel de Seif Al Islam Kadhafi ni celui de la direction libyenne pour le retour du commandant Abdessalam Jelloud, considéré pendant plus de deux décennies comme le véritable numéro 2 du régime libyen, n’ont abouti pour le moment.
Le fils du guide de la révolution libyenne a sollicité l’ancien compagnon de son père pour qu’il accepte de diriger le gouvernement afin de mettre fin à la corruption qui gangrène le pays. D’après un des membres de la « Quiada », cet appel est intervenu après que Abdessalam Jelloud ait décliné la demande qui lui a été faite par son compagnon d’armes Mouammar Kadhafi. Le commandant aurait même refusé de reprendre en main le secteur des hydrocarbures qu’il avait dirigé pendant de longues années. Les proches de Jelloud, dont entre autres Abou Zeid Omar Dorda, actuel patron des services de renseignements extérieurs, révèlent que le dignitaire de la tribu des Megarhas -la plus puissante de Libye-, estime qu’il est aujourd’hui déjà trop tard de redresser la barre. La libéralisation économique boiteuse n’a fait qu’aggraver la corruption endémique et le clientélisme largement répandus à tous les niveaux de l’establishment. Cela dit et en dépit de ce rejet poli de la part de Jelloud, il semble que Mouammar Kadhafi insiste beaucoup et use de tous les réseaux pour faire revenir Jelloud aux devants de la scène.