De premiers dégâts collatéraux du conflit armé entre Hamas et Israël sur les relations entre Rabat et Tel Aviv. Selon plusieurs sites spécialisés en matière des questions de défense, l’accord passé entre le Maroc et Israël pour acquérir 200 chars Merkava MK3 est sérieusement compromis.
Les spécialistes avancent deux principales raisons à la mise entre parenthèses de cet accord scellé en juin dernier. La première est que Tsahal, dans sa guerre contre le Hamas, a besoin de toutes ses armes, y compris celles déclassées comme ce fut le cas pour les Merkava MK3 laissées de côté depuis 2016 et qui devaient être retapés et cédés au Maroc pour 1.2 milliard de dollars. La deuxième raison, selon les mêmes sources, a trait à l’opinion publique marocaine qui verrait d’un très mauvais œil l’armée nationale s’approvisionner auprès d’Israël en armes dans cette conjoncture très sensible.
Les chars Merkava fourniraient au Maroc une puissance de feu supérieure, une protection blindée avancée et des avancées technologiques qui augmenteraient considérablement son efficacité au combat et sa préparation opérationnelle.
Et ce n’est pas là, la seule mauvaise nouvelle pour l’armée de terre marocaine. La livraison aux FAR de chars américains Abrams a pris beaucoup de retard à cause de la guerre en Ukraine. Ce conflit qui dure depuis deux années a porté une autre dur aux bataillons des blindés de l’armée marocaine. Les Etats-Unis ont envoyé en Ukraine 45 chars T-72 réparés par la République tchèque et qui étaient destinés au Maroc. Selon des sources bien informées, la société tchèque Excalibur Army a violé l’accord avec Rabat et, sans autorisation, sur injonction des États-Unis, a transféré des chars T-72 en Ukraine.
Rabat n’a jusqu’à présent reçu que 14 chars modernisés de la République tchèque sur les 136 chars T-72B acheté à la Biélorussie.