La police espagnole a procédé à l’arrestation de Mustafa Amaya, né en Belgique, qui fait face à des accusations d’endoctrinement et de glorification du terrorisme. Les autorités espagnoles considèrent l’homme de 59 ans, également connu sous le nom de « El Talibán », comme le principal recruteur en faveur d’organisations djihadistes en Europe.
S’il est bien né à Bruxelles, Mustafa Maya Amaya est un ressortissant espagnol, en fauteuil roulant, est aujourd’hui domicilié à Melilla. C’est dans cette ville autonome espagnole d’Afrique du Nord, d’un peu plus de 86.000 habitants, qu’il a été cueilli par la police espagnole.
Dans sa jeunesse, Maya connaît les affres de la toxicomanie. Il est arrêté et écroué pour vol et trafic de stupéfiants à la prison d’Alhaurin de la Torre à l’ouest de Malaga.
En 2001, alors qu’il est âgé de 38 ans, le parquet de Malaga en Andalousie ouvre à son encontre une procédure pour occupation illégale d’une mosquée. Il avait placardé sur la porte un manifeste dans lequel il défendait l’obligation du port de la burqa pour les femmes et la manière dont elles étaient traitées en Afghanistan.
Mustafa Maya Amaya et son épouse, de nationalité marocaine, quittent alors le sud de l’Espagne, direction Nabor au Maroc. Il est déjà dans le viseur des services de renseignement. Il réussit à échapper à une opération de la police marocaine. Quelque temps plus tard, il quitte le Maroc pour Melilla.
Amaya a déjà été arrêtée en 2014 et condamnée à huit ans de prison en 2018 pour avoir recruté au moins 28 personnes de différents pays pour rejoindre des groupes djihadistes, dont Al-Qaïda et l’État islamique.
Il a été libéré en 2022, avant d’être de nouveau arrêté cette semaine. Les autorités espagnoles ont réprimé les groupes extrémistes depuis l’escalade de la violence dans le conflit Israël-Hamas et les attentats islamistes en France et à Bruxelles. La semaine dernière, la police a arrêté quatre personnes dans le cadre d’une autre opération antijihadiste.