Abdellatif Miraoui, ministre de l’Enseignement supérieur du Maroc, est-il au-dessus des lois, y compris celles adoptées sur directives du roi ou en conseil de gouvernement?
Apparemment, oui. Quitte à remettre en cause l’un des grands chantiers initiés à coups de centaines de millions de dirhams: les noyaux universitaires qui devaient être installés dans de petites villes et localités au service de centaines de milliers d’étudiants qui n’ont pas les moyens de poursuivre leurs études dans les grandes villes car ne bénéficiant ni de bourses universitaires, ni du droit de résider dans les cités universitaires.
Ces noyaux, au nombre de 34, ont mobilisé les efforts et les budgets de plusieurs intervenants pour fournir l’assiette foncière nécessaire, assurer les travaux de construction et d’équipement…
Tout cela, et d’un trait de crayon, Abdellatif Miraoui en a fait table rase, défiant tout le monde et répondant avec mépris à un grand nombre de parlementaires qui lui ont demandé des explications dont 20 représentant la province de Taounate qui compte à elle seule quelque 16.000 étudiants toujours obligés de se déplacer à Fès.
D’ailleurs, une pétition en ligne est soumise à une campagne de collecte de signatures pour pousser le ministre à revenir sur sa décision, l’une des plus impopulaires prises par une membre du gouvernement Akhannouch.