Le quotidien parisien L’Opinion vient d’apporter un démenti cinglant à tous les médias qui évoquaient « l’absence du roi Mohammed VI » lors des premiers jours du séisme d’Al Haouz. Dans un article signé par Pascal Airault, le journal relate dans le détail les premières décisions prises par monarque.
En exclusivité, le journal parisien révèle que le roi apprend la catastrophe 10 minutes après. Le roi est rapidement mis au courant et saisit l’étendue du sinistre qui venait de frapper une des régions de son royaume. « Il demande que son avion, un Boeing 747 immatriculé CNMBH, vient le chercher à Pars, raconte le quotidien français.
Le souverain alaouite appelle après son plus proche collaborateur, Fouad Ali El Himma, qui est la courroie de transmission des directives royales. Mohammed VI veut une évaluation très précise des dégâts occasionnés par le séisme. C’est le ministère de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, est particulièrement invité à s’y atteler.
Conscient de la gravité de la situation et de l’incapacité du corps de la Protection Civile à faire seul à ce drame, le roi donne ses ordres directement au général Mohamed Berrid, nouvel inspecteur des FAR, pour déployer rapidement l’armée afin qu’elle porte secours aux victimes. Il faut dire que le général Mohamed Berrid, ancien patron du 3ème bureau où il était chargé de la coopération interarmées, de la mise en place des hôpitaux de campagne et du maintien de la paix, est l’homme de la situation, rapporte L’Opinion.
Avec ce haut gradé, à qui il fait confiance, Mohammed VI va dans les moindres détails. « Il s’enquiert des possibilités d’atteindre l’épicentre du séisme et demande si les hélicoptères de l’armée, spécialement les Chinook, ne vont pas atteindre leur plafond de vol », raconte le quotidien parisien. Le roi est rapidement rassuré et ordonne que les deux satellites dont dispose le Maroc soient pointés sur la zone sinistrés afin d’avoir des images précises.
D’après L’Opinion qui cite ses proches, le roi Mohammed VI « qui était extrêmement calme s’est mis en mode action pour son pays et a réduit au minimum les interférences extérieures ». C’est ce qui explique que plusieurs dirigeants étrangers n’ont pas pu le joindre.
Le roi a donné également ses ordres pour que carte blanche soit donnée aux médias nationaux et internationaux pour qu’ils puissent travailler librement depuis la zone du séisme. En choisissant une communication personnelle à minima, Mohammed VI a laissé son peuple parler et agir. Lui, il prend rendez-vous le 13 octobre pour un discours devant les parlementaires. Une allocution qui fera certainement date.